le match du jour, 15 mai 1982 : PSG-Saint Etienne, à couper le souffle !
Première finale de Coupe de France pour le PSG au Parc des Princes face aux Verts de Michel Platini, qui joue son dernier match avec Saint-Etienne avant son départ à la Juventus Turin. L’affiche déchaîne les foules, avec près de 150.000 demandes pour seulement 46.160 privilégiés.
Le PSG s’est qualifié, souvent dans la douleur, face à Nîmes, Noeux-les-Mines, Marseille, Bordeaux et Tours pour le premier grand rendez-vous dans l’histoire du club.
Georges Peyroche reconduit le même onze que lors du succès seulement quatre jours plus tôt en 1/2 finale contre Tours (0-0, 2-1 t.a.b. contre Tours le 11/04/1982) avec cinq joueurs offensifs (Dahleb, Surjak, Rocheteau, Toko, Boubacar) et Dominique Bathenay au capitanat.
Un but refusé d’Ivica Surjak sur coup franc donne de fausses joies au public (19), le but est annulé car il s’agissait d’un coup franc indirect, frappé directement…0-0 à la mi temps sur une grosse prestation des deux équipes, dans une rencontre qui sent la poudre.
Le PSG ouvre la marque avant l’heure de jeu par Nabatingue Toko qui catapulte le ballon au fond des filets de Castaneda après un bon centre de Surjak (58). La joie des Parisiens dure moins de 20 minutes, car Michel Platini égalise sur un travail efficace de Zanon (78). Fin du temps réglementaire et place aux prolongations afin de départager deux équipes.
Les Verts sont les premiers en action, « Platoche » se joue de la défense parisienne en éliminant Pilorget et Bathenay, et double la mise pour des Stéphanois qui prennent alors un réel ascendant sur la rencontre (99).
Le chronomètre tourne, on joue les dernières secondes de la rencontre. Ivica Surjak déborde coté droit, centre pour Dominique Rocheteau qui envoie le ballon dans les cages pour l’égalisation inespérée (120).
Le Parc explose, le terrain est envahi par les supporters et le président Francis Borelli embrasse la pelouse, moment surréaliste dans une ambiance exceptionnelle.
Après trente minutes d’interruption, les joueurs peuvent entamer la fatidique séance de tirs aux buts. Égalité parfaite jusqu’à ce que Dominique Baratelli arrête le tir de Lopez, et que Jean Marc Pilorget réussisse le sien au grand désarroi de Castaneda. Le PSG remporte son premier trophée national et se qualifie pour la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupes. La dernière victoire d’une équipe parisienne en coupe de France remontait au 8 mai 1949 (succès du Racing contre Lille 5-2). Peyroche est heu-reux ! : « J’ai suivi la série des tirs aux buts allongé sur l’herbe, puis j’ai fermé les yeux. Je me suis éloigné quand Pilorget s’est élancé, c’était trop difficile pour moi ». Francis Borelli est au bord des larmes : « Le but de Rocheteau, c’est le moment le plus intense de ma vie ! ». Une soirée inoubliable pour le PSG…
Textes : Rémi Gyuru / Histoire du PSG
La fiche du match :
PARIS S.G. – AS SAINT ETIENNE : 2-2 (6-5 t.a.b)
Parc des Princes, 46.160 spectateurs
Coupe de France, finale
Arbitre : M.Vautrot
Buts : Toko (58) et Rocheteau (120) pour le PSG, Platini (78, 99) pour l’ASSE
PARIS S.G. : Baratelli – Col (Renaut 118), Bathenay, Fernandez, Pilorget – Lemoult, Dahleb (N’Gom 84), Surjak – Rocheteau, Toko, Boubacar. Ent : Peyroche
SAINT ETIENNE : Castaneda – Lopez, Battiston, Gardon (Nogues 87), Lestage – Janvion, Zanon, Larios – Paganelli (Roussey 87), Platini, Rep. Ent : Herbin
Le résumé du match en vidéo :