rétro Euro pour le PSG : acte 2, 1992 et 1996

l'équipe de France à l'Euro 1996

l’équipe de France à l’Euro 1996

A quelques jours du début du championnat d’Europe, Paris-canal historique vous fait revivre les grandes compétitions et le parcours des joueurs du PSG. 2ème étape, les championnats d’Europe en Suède en 1992 et quatre ans plus tard en Angleterre.

En 1992, un seul joueur parisien participe à la phase finale en Suède : Christian Perez, en partance pour l’AS Monaco. L’aventure s’est arrêtée avant la compétition pour le malheureux Amara Simba…

Christian Perez

Christian Perez

Christian Perez (3 matches) : avec 8 victoires consécutives en éliminatoires, l’équipe de France de Michel Platini arrive en Suède avec de grandes ambitions. La chute va être à la hauteur des espérances pour les Bleus, éliminer sans gloire après deux nuls contre la Suède (1-1) et l’Angleterre (0-0), puis une défaite face au Danemark (1-2) qui remportera la compétition à la surprise générale. Un Euro raté pour Perez, joker de luxe des Bleus (75 minutes de jeu tout au long de la compétition) malgré une passe décisive pour Papin contre la Suède. Au retour en France, le désormais ex-attaquant du PSG est inconsolable : « Je n’ai jamais aussi mal joué. J’ai beau me dire que l’on ne m’a pas utilisé dans ma vraie fonction, ça n’efface pas la déception. J’ai été mauvais, je n’en ai pas dormi pendant des nuits. Et je ne crois pas avoir déjà souffert, moralement, autant. » Une triste fin de carrière avec les Bleus…

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Le PSG s’installe en force en Angleterre en 1996, avec cinq joueurs : le gardien de but Bernard Lama, le défenseur Alain Roche, Vincent Guérin et Youri Djorkaeff (en partance pour l’Inter Milan) au milieu, sans oublier Patrice Loko à la pointe de l’attaque. Une génération dorée pour le PSG, avec Jean-Luc Sassus, Laurent Fournier, Paul Le Guen ou David Ginola, présents lors des éliminatoires mais recalés de la liste des 22.

Bernard Lama

Bernard Lama

Bernard Lama (5 matches) : le gardien parisien, au sommet de son art, réussit un excellent Euro en Angleterre avec seulement 2 buts encaissés tout au long de la compétition. C’est face aux Pays-Bas, en 1/4 de finale, que Lama est le plus décisif, en sauvant son but face à Clarence Seedorf, puis en repoussant le tir au but du Hollandais. Mais il ne pourra éviter l’élimination en 1/2 finale en 1/2 finale face à la Tchéquie, toujours après les penalties (0-0, 5-6 t.a.b.). Une défaite au goût amer : « c’est décevant d’avoir raté la finale, il ne nous manquait pas grand chose. Nous avons mal géré les jours qui ont précédé la 1/2 finale. Mentalement, nous avions déjà l’esprit en finale et sur le plan tactique, il aurait fallu revoir l’orientation de notre jeu au lieu de rester prisonnier d’un seul système. »

Alain Roche

Alain Roche

Alain Roche (3 matches) : défenseur axial derrière le duo Blanc – Dessailly, Roche, qui a longtemps été blessé tout au long de la saison, n’est aligné qu’à une seule reprise comme titulaire : en 1/2 finale, lors de la..  défaite face à la République Tchèque à l’issue de la séance des tirs aux buts. « Ce championnat d’Europe met un terme à une de mes pires saisons, malgré la victoire en Coupe d’Europe. » (NDR : Roche a été blessé au genou et absent pendant cinq mois).

Vincent Guérin

Vincent Guérin

Vincent Guérin (5 matches) : l’infatigable milieu de terrain parisien réussit un superbe Euro, à l’image de toute la défense tricolore. A noter ses deux tirs aux buts réussis contre les Pays-Bas, puis la Tchèquie, lors d’un match où l’absence de ses deux compères au milieu (Deschamps et Karembeu) a pesé. Guérin participe alors ses dernières minutes sous le maillot bleu (il jouera encore un match contre le Mexique) et ratera le bon wagon pour la Coupe du monde 1998… Une fin de parcours loin des honneurs : « Malgré l’élimination en 1/2 finale de la compétition, cela reste un grand souvenir. Cette équipe est devenu l’épine dorsale de la sélection championne du monde en 1998. »

Youri Djorkaeff

Youri Djorkaeff

Youri Djorkaeff (5 matches, 1 but) : avant de partir pour l’Inter Milan, le « Snake » fait ce qu’il peut pour réveiller l’attaque des Bleus, inscrivant même un but capital contre l’Espagne (1-1), sans oublier deux passes décisives contre la Roumanie (1-0) puis la Bulgarie (3-1). Mais à ses côtés, Zidane n’est pas encore Zizou… « J’ai joué attaquant, même si cela n’a jamais été mon poste. On ne doit pas remettre en cause les choix du sélectionneur. Malgré les blessures et les méformes, il fallait faire front, on a fait front. Il nous a seulement manqué de la réussite et de la fraicheur physique, car la saison avait été très longue… »

Patrice Loko

Patrice Loko

Patrice Loko (5 matches, 1 but) : en concurrence avec Christophe Dugarry en attaque, Patrice Loko se contente d’un but face à la Bulgarie. Trois fois titulaire et remplaçant à deux reprises, il n’a pas marqué la compétition de son empreinte dans des conditions bien éprouvantes : « je garde un bon souvenir de l’Euro 96 dans son ensemble, des stades. On avait un bon groupe qui aurait pu aller encore plus loin. C’est peut-être là qu’est né le groupe pour France 98. J’en faisais partie au départ. Je n’ai pas eu la fin mais j’ai passé de très bons moments avec tout ce groupe-là. »