Kevin Trapp, 5eme gardien de but étranger du PSG

Kevin Trapp, cinquième gardien de but étranger du PSG

Kevin Trapp, cinquième gardien de but étranger du PSG

Avec l’arrivée  du jeune portier allemand Kevin Trapp, le PSG a décidé de faire jouer la concurrence au poste ô combien particulier de gardien de but.

Ils sont 30 à avoir gardé les buts parisiens depuis 1970, avec des grands noms qui ont marqué l’histoire du football français : Dominique Baratelli, Joël Bats, Bernard Lama et plus récemment Mickaël Landreau ou Grégory Coupet.

30 gardiens de but, et seulement quatre joueurs venus de l’étranger : le Yougoslave Ilija Pantelic, le Luxembourgeois Stéphane Gillet et l’Arméno-Camerounais Edel Apoula. Quatre joueurs aux destins bien différents sous les couleurs parisiennes…

Ilija Pantelic, King-Kong

Ilija Pantelic, King-Kong

Ilija Pantelic (114 matches de 1974 à 1977)

Ce professeur d’éducation physique débute au poste de gardien de but après avoir joué arrière droit jusqu’en catégorie minime. Expulsé à de nombreuses reprises, après des « coups de gueule » qui le suivront tout au long de sa carrière, son entraîneur décide de le placer dans les buts pour le responsabiliser et le calmer. Un choix judicieux pour cet athlète accompli, surnommé “King Kong” par ses partenaires. Il joue 368 matches avec Vojvodina, et malgré son poste de gardien de but, inscrit onze buts, sur penalties ! Ilija Pantelic se révèle lors du Championnat d’Europe des Nations qu’il dispute avec la Yougoslavie à Rome. Finaliste de l’épreuve face au favori, l’Italie, il se montre intraitable lors de la finale (1-1, le 08/06/1968) avant de perdre le match d’appui (0-2) deux jours plus tard. En 1969, l’international yougoslave (18 sélections) signe à Marseille, mais le grand nombre de joueurs étrangers présents à l’OM l’oblige à s’exiler au Paris-Neuilly.

Pantelic avec Humberto

Pantelic avec Humberto

Il revient à Marseille en 1970, mais ne joue que deux matches sous le maillot phocéen. Il quitte l’OM pour Bastia, participe à la finale de la Coupe de France avec les Corses face à Marseille (1-2, le 04/06/1972). En 1974, à 32 ans, il rejoint le PSG et devient un des piliers de l’équipe entraînée par Justo Fontaine. Il prend sous son aile le jeune Michel Bensoussan et à la fin de la saison 1976-1977, alors qu’il est toujours titulaire, il cède sa place à son poulain, puis dirige l’équipe première du PSG, en duo avec Pierre Alonzo après la démission de Velibor Vasovic. Quelques mois plus tard, Pantelic repart alors en Yougoslavie pour entraîner le club qui l’a formé, Vojvodina. Il reste une légende du football en Serbie : au début de la saison 2010-2011, le stade du Sloboda Novi Kozarci (D3 serbe) était devenu officiellement le stade Ilija Pantelic, puis en avril 2013, il avait été honoré par la Fédération Serbe de football pour sa carrière exemplaire avant son décès en novembre 2014, à l’âge de 73 ans.

Stéphane Gillet

Stéphane Gillet

Stéphane Gillet (1 match de 2001 à 2003)

Numéro 3 dans les buts parisiens derrière Lionel Letizi et Jérôme Alonzo, l’unique fait d’armes de Stéphane Gillet avant sa signature au PSG se résumait à un titre de champion de Belgique junior avec le Standard de Liège. Passé par le Spora Luxembourg et lElversberg (D3allemande), le gardien de but de la sélection luxembourgeoise (2000-2006) n’a finalement joué qu’une seule rencontre officielle avec Paris, ne se montrant guère rassurant face aux modestes autrichiens du Rapid Vienne (2-2, le 01/11/2001).

Aux portes de l'équipe de Luxembourg... de rugby !

Aux portes de l’équipe de Luxembourg… de rugby !

 

 

Il poursuit sa carrière au Luxembourg (Racing Union), puis en Angleterre, (Chester, 4eme division) à la Jeunesse d’Esch (2007-2008) et au Sporting Club Steinfort (2008-2010) où il achève sa carrière de footballeur. Pour se lancer dans un incroyable nouveau défi : jouer au rugby et porter les couleurs du Rugby Club de Luxembourg, qui joue en seconde division… allemande ! Un nouveau pari réussi qui l’a emmené, à 37 ans, aux portes de l’équipe nationale du Luxembourg.

 

Edel Apoula

Edel Apoula

Edel Apoula (71 matches de 2007 à 2011)

Le parcours d’Edel Apoula au PSG s’est achevé en 2011 après quatre saisons dans la Capitale. Tout ne fut pas facile pour le gardien de but né au Cameroun mais de nationalité… arménienne ! A 14 ans, alors qu’il débute au FC PWD Kumba au Cameroun, Edel Apoula rencontre un agent français qui lui propose un contrat dans le club arménien de Puynik Erevan. Malgré le climat très rude, il remporte quatre titres de champion, de 2002 à 2005. Edel devient même international arménien, en  U19, U21, puis en sélection A. Désireux de poursuivre sa carrière dans un club européen, il effectue des essais à Marseille, Istres, Bordeaux, Benfica Lisbonne et au PSG. En janvier 2006, Edel quitte l’Arménie sans l’accord de son club et rejoint son ancien entraîneur en Roumanie, au Rapid Bucarest. Après six mois sans jouer suite aux démarches des dirigeants arméniens auprès de l’UEFA, il repart au Cameroun, sans club, et apprend avec soulagement que sa situation est enfin débloquée. Il peut enfin débuter à Bucarest, croisant même la route du PSG lors d’une rencontre de Coupe UEFA.

Edel, star... en Inde

Edel, star… en Inde

Au début de la saison 2007-2008, le PSG l’engage pour un poste de troisième gardien. Après le départ de Jérôme Alonzo, Apoula Edel devient la doublure de Mickaël Landreau et dispute son premier match officiel en Coupe de la Ligue face à Nancy (2-0, le 12/11/2008). Second portier derrière Grégory Coupet, il profite de la blessure du gardien pour s’installer dans les buts parisiens, mais ses performances sont irrégulières, à l’image de sa grossière erreur contre Monaco (0-1, le 20/01/2010). Vainqueur de la Coupe de France face aux Monégasques (1-0, le 01/05/2010), il devient titulaire en début de saison 2010-2011, mais une nouvelle erreur à Lyon (2-2, le 29/11/2010) le fragilise, après les rumeurs sur la falsification de ses papiers d’identité. Edel Apoula perd sa place au profit de Grégory Coupet et n’est pas conservé par le PSG. Il rejoint alors l’Hapoël Tel Aviv en Israël, avec lequel il a remporté la Coupe nationale en 2012. En 2014, il quitte Israël pour l’Inde et l’Atletico de Calcutta, et participe activement au succès de son équipe en Indian Super League. De retour en janvier 2015 à Tel Aviv, il vient de donner son accord pour la deuxième saison du championnat en Inde, au Chennaiyin FC.

Salvatore Sirigu

Salvatore Sirigu

Salvatore Sirigu (178 matches depuis 2011)

Considéré comme le digne héritier de Gianluigi Buffon, Salvatore Sirigu est l’un des plus grands espoirs du football italien. C’est pourtant au poste d’attaquant que Sirigu a touché ses premiers ballons, mais le jeune garçon souffre d’asthme et son entraîneur le repositionne dans les buts, séduit par ses… grandes mains ! Sirigu signe à Venise en Série B italienne. Il débute en Coupe d’Italie face à Triestina (1-0, le 22/08/2004)  et va devoir se justifier après un contrôle anti dopage où son taux de testostérone est supérieur à la moyenne autorisée. Il est finalement blanchi après plus d’une année à clamer son innocence, devient international en catégorie des moins de 18 ans et signe à Palerme pour intégrer la Primavera, l’équipe des moins de 20 ans. Il débute avec les pros en Coupe d’Italie face à la Sampdoria Gênes (0-1, le 08/11/2006) puis en Coupe UEFA contre les Turcs de Fenerbahçe (0-3, le 23/11/2006). Il accepte pour s’aguerrir un prêt à Cremonese (2007-2008, Série C1, troisième division) puis à Ancône (Série B, 2008-2009). Appelé avec la sélection Espoirs, il débute face à la France (2-1, le 21/08/2007) et des Bleuets nommés Chantôme, Menez et Matuidi ! De retour à Palerme, Sirigu va profiter du départ du gardien de but albanais Samir Ujkani puis de la méforme du titulaire, le Brésilien Rubinho, pour s’installer dans les buts.

Doublure de Buffon avec l'équipe d'Italie

Doublure de Buffon avec l’équipe d’Italie

Son entraîneur, l’ancien portier de l’équipe d’Italie Walter Zenga, le prend sous son aile et il hérite du surnom de “Walterino”, le petit Walter ! Le sélectionneur italien Marcello Lippi le convoque pour la première fois pour le match amical face au Cameroun, à Monaco (0-0, le 03/03/2010) puis l’inclut dans sa liste des 30 joueurs pour le stage de préparation avant la Coupe du monde en Afrique du Sud, mais il n’est finalement pas retenu pour le Mondial. Avec Palerme, il termine aux portes de la Ligue des champions (5ème du Championnat, 2009-2010), puis échoue en finale de la Coupe d’Italie face à l’Inter Milan (1-3, le 29/05/2011). Le nouveau directeur sportif du PSG lui propose alors de rejoindre Paris avec son coéquipier argentin Javier Pastore. Un choix gagnant : Sirigu s’impose dans les buts parisiens et améliore en 2012 le record historique de Bernard Lama, (776 minutes d’invincibilité en 1996) avec 949 minutes sans encaisser de but. Avec le PSG, il remporte son premier titre majeur, le Championnat 2013, puis deux nouveaux titres de champions de France. Très régulier mais peu décisif en Ligue des champions, il devra désormais repousser la concurrence du jeune espoir Kevin Trapp… si il reste à Paris.