PSG, se qualifier… et marquer en Angleterre !

Le PSG va jouer demain son sixième match officiel en Angleterre à Chelsea. Les buteurs parisiens sont toujours à la recherche d’un premier but en terre anglaise, et les Parisiens ne gardent pas que de bons souvenirs de leurs déplacement outre-manche…

Retour sur 450 minutes de disette pour Ginola, Raï, Pauleta, Cavani, des grands buteurs à Paris totalement impuissante lors des matches en Angleterre…

Acte 1 : le 12 avril 1994, Arsenal -PSG 1-0 (1/2 finale retour Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe)

Le PSG, tenu en échec à l’aller au Parc des Princes doit marquer à Highbury pour se qualifier. L’énorme surprise, c’est la titularisation de Raï aux avant-postes et l’absence de Weah, l’étranger de trop (Ricardo et Valdo sont les deux autres joueurs non français sur la pelouse) qui suit la rencontre depuis les tribunes. 2.500 supporters parisiens ont fait le déplacement à Londres et le PSG surprend Arsenal en début de rencontre, Valdo intercepte une relance hasardeuse du gardien Seaman et centre vers Raï, mais le joueur brésilien se fait contrer et rate une occasion unique d’ouvrir le score (2eme). Les Anglais sont plus réalistes : Campbell marque de la tête malgré un plongeon désespéré de Lama (6eme). La mission pour le PSG est simple, il faut marquer deux buts pour se qualifier. Les Parisiens accentuent la pression et dominent, mais Fournier, bien placé, frappe sur le petit filet (22eme), Ricardo reprend un corner de Valdo, le ballon frôle le poteau (26eme). C’est au tour de Colleter de frapper de loin, Seaman détourne en corner. Valdo le frappe, Raï reprend de la tête mais manque le cadre (29eme).

Après la pause, Arsenal profite de la domination parisienne pour répliquer sur contre-attaque, mais Lama reste vigilant sur deux tentatives de Wright (55eme et 60eme). Paris, courageux, pousse pour revenir au score : Raï, trop juste, ne peut pas reprendre un centre de Colleter (69eme) puis sur une action de Valdo, Guérin récupère le ballon et sert Ginola face au but de Seaman. L’attaquant parisien expédie le ballon… sur le petit filet (73eme). Raï, peu souvent à son avantage, laisse sa place à Gravelaine qui se met en position de tir mais la frappe de l’attaquant parisien passe juste au dessus du cadre (79eme). Paris est éliminé, vaincu par son inefficacité. Beaucoup de regrets pour les joueurs parisiens et Lama, déçu, déclare : « Pour gagner, il faut marquer des buts. Ils ne nous ont jamais mis en dangers, mais tous nos attaquants étaient sur le banc de touche… » Michel Denisot est abattu : « C’est terrible. J’ai encore du mal à réaliser. Notre manque d’efficacité nous coûte très cher. C’est un sentiment amer qui m’habite ce soir ».

Acte 2 : le 27 avril 1997, Liverpool-PSG 2/0 (1/2 finale retour Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe)

Malgré sa victoire à l’aller sur le score de 3-0,le PSG reste méfiant avant le déplacement à Liverpool . Dans « l’enfer » d’Anfield Road, Paris tient le choc pendant dix minutes mais craque sur la première occasion de but anglaise : Collymore, à la lutte avec Ngotty, remet vers Fowler qui reprend instantanément et ouvre le score (10eme). Liverpool se rue à l’attaque, le PSG défend héroïquement. Collymore frappe à côté du cadre (25eme) puis se signale par une altercation avec Ngotty. Lama calme les esprits juste avant la pause. Au retour des vestiaires, les Parisiens souffrent encore : Algerino détourne en corner une frappe de McAteer (54eme) puis Lama bloque un coup-franc de Collymore (60eme). Pouget remplace Loko (57eme) et sert Leonardo qui frappe au dessus du cadre (65eme), Raï tente un lob, sans succès (68eme) : Paris croit tenir sa qualification lorsque Wright marque un second but de la tête (79eme).

A partir de cet instant, la pression devient terrible pour le PSG. Ngotty détourne un ballon qui trainait dans la surface de réparation (88eme), le gardien anglais James monte sur un corner et frappe de la tête au dessus du cadre (89eme) puis Fowler glisse devant Lama (90eme) : Paris pousse un soupir de soulagement au coup de sifflet final. Le PSG ira défier Barcelone pour conserver sa Coupe d’Europe et Ricardo a le sourire : « C’était vraiment très chaud, mais il fallait se battre de cette façon. On savait qu’ils avaient l’avantage dans le jeu aérien, mais on a vraiment fait une performance héroïque. C’est pour cela qu’on est en finale ». Lama rend hommage à ses adversaires : « C’est la plus dur de tous nos matches européens. Des ambiances comme cela, j’en redemande ! »

Acte 3 : le 24 novembre 2004, Chelsea-PSG 0/0 (5eme journée match de poule Ligue des champions)

José Mourinho laisse au repos plusieurs de ses joueurs cadres, dont Didier Drogba qui patiente sur le banc des remplaçants. Le PSG est venu à Londres pour obtenir le point du match nul et préserver ses chances de qualification pour la suite de la compétition.

Une mission que les Parisiens vont remplir grâce à un bloc défensif irréprochable et Paris aurait même pu espérer mieux sur des occasions de but pour le Brésilien Reinaldo (25eme et 42eme) et Sylvain Armand (38eme). L’entrée de Drogba va réveiller Stamford Bridge, l’attaquant ivoirien passait par l’OM se procure une magnifique opportunité de but mais perd son duel avec le gardien de but du PSG, Lionel Letizi (81eme). L’essentiel est assuré avec ce point remporté, comme le précise Edouard Cissé à l’issue du match : « Nous avons su bien défendre face à Chelsea et tous ses internationaux, et nous nous sommes même créé quelques opportunités qui auraient pu payer. C’était une vraie bataille ! ».

Le PSG se déplace à Manchester avec un objectif : obtenir – au moins – un point pour conserver l’espoir d’une qualification en 8eme de finale. L’entraîneur mancunien Mark Hughes a laissé de nombreux titulaires au repos (Robinho, Wright-Philipps et Richards) et City est le premier dangereux sur une double occasion de Sturridge et Eelano sauvée miraculeusement par Mickaël Landreau (3eme).

Le premier quart d’heure est à sens unique, puis le PSG se montre enfin menaçant par Kezman juste avant la pause (44eme). Une occasion de but qui sonne le réveil du PSG après la pause, avec trois superbes occasions d’ouvrir le score. Mais Luyindula, pourtant seul face au gardien de Manchester John Hart (63eme et 75eme) puis Camara de la tête après un coup-franc de Rothen (84eme) sont trop maladroits. Au vu du match, Paul Le Guen est légitimement déçu du partage des points : « On est déçus. C’est invraisemblable de ne pas avoir marqué ce soir ! Le manque de réalisme nous coûte très cher ».

Acte 5 : le 8 avril 2014, Chelsea-PSG 2/0 (1/4 de finale retour de la Ligue des champions)

Après sa probante victoire au match aller au Parc des Princes (3-1), la confiance règne au PSG avant d’affronter Chelsea, qui perd rapidement son attaquant vedette sur blessure, Eden Hazard. Mais les Parisiens sont dans un mauvais jour, sans leur star Zlatan ibrahimovic blessé.

C’est le remplaçant du Belge, André Schürrle, qui ouvre le score sur une touche et une erreur de placement de la défense parisienne (32eme). Paris doute, Schürrle à nouveau frappe sur la barre (52) imité par Oscar sur coup-franc (54eme). Cavani se procure une superbe opportunité de mettre le PSG à l’abri, mais sa frappe puissante fuit le cadre (77eme)/ C’est le tournant du match : l’attaquant des Blues Demba Ba, fervent supporter du PSG, crucifie les joueurs de Laurent Blanc en toute fin de match d’un tacle rageur sur un centre contré (87eme). La fin de l’aventure européenne pour Paris et beaucoup de regrets pour Laurent Blanc : « il y a beaucoup de déception comme vous pouvez l’imaginer. A 5 minutes de la fin, on pensait pouvoir se qualifier. C’est difficile à avaler ».