PSG-Marseille, mémoire de clasico (2000-2010)

Dernier chapitre de notre dossier spécial « clasico » revisité par les anciens joueurs parisiens* avant le match au sommet dimanche entre le PSG et l’OM.

2000-2010 : une belle période pour Paris avec la série exceptionnelle de huit victoires face aux Phocéens, un « grand huit » que tous les amoureux du PSG n’oublieront jamais !

Nicolas Anelka, Jérôme Alonzo, Lionel Letizi, Pedro Miguel Pauleta, Claude Makelele et Grégory Coupet ouvrent l’album à souvenirs…

Nicolas Anelka, attaquant de 1995 à 1997 puis de 2000 à 2001 :
« On avait battu Marseille en championnat au Parc des Princes (2-0, le 13/10/2000) pour mon premier clasico sous le maillot du PSG, quelques mois après mon retour au club. Ces matches face à l’OM étaient vraiment spéciaux, car il y avait à cette époque une grande rivalité entre les deux clubs, les joueurs et les supporters… C’était le match qu’il fallait absolument gagner ! »

 

Jérôme Alonzo, gardien de but de 2001 à 2008 :
« Un clasico contre l’OM, c’est vraiment un match à part ! C’est pas un derby… C’est alimenté par les médias, c’est un peu industriel (rire). C’est difficile à expliquer. J’ai perdu un seul clasico en sept saisons à Paris ! Je n’aimais que les matches avec une grosse pression, cela a sûrement desservi ma carrière… Le premier match, je suis sur le banc, on s’impose à Paris (3-0, le 26/10/2002) avec la danse de Luis Fernandez. Luis, c’est la magie de l’instant, tu l’aimes si tu comprends cela. Il n’y avait rien de mauvais dans ce geste, il n’y avait que lui pour faire cela. On confirme à Marseille (3-0, le 09/03/2003). Encore un grand souvenir ! Ronaldinho était au sommet de son art, il m’avait dit dans la matinée : « je me sens bien, je vais te faire gagner le match ! » C’était fou, il y avait les RG dans le bus, Luis est entré sur la pelouse avec des gardes du corps. Quand je pense au show de Ronnie ce soir-là, j’ai vraiment des gros regrets : si on avait joué la moitié des matches de notre saison à un tel niveau, on pouvait être champion.

Lionel Letizi, gardien de but de 2000 à 2006 :
« Pour le club et pour les supporters, c’était important de s’imposer face à Marseille (2-1,le 07/11/2004) et de poursuivre notre belle série d’invincibilité contre l’OM. On se retrouve rapidement en infériorité numérique suite à l’expulsion de Sylvain Armand, mais on inscrit deux but par Pedro Pauleta et Edouard Cissé. Puis on trouve les ressources nécessaires pour s’imposer. En toute fin de match, je fais un arrêt décisif sur ma ligne de but, je ne suis pas prêt de l’oublier. L’arbitre siffle la fin de la rencontre sur cette action, j’ai explosé de joie, j’ai été voir les supporters pour communier avec eux, et c’est assez de ma part car je suis d’une nature plutôt discrète (rire). C’est peut-être l’un des moments les plus importants lors de mes six années passées au PSG ».

Pedro Miguel Pauleta, attaquant de 2003 à 2008 :
« La victoire du PSG en finale de la Coupe de France face à l’OM (2-1, le 29/04/2006), c’était immense, en plus j’étais le capitaine de cette équipe. Quand j’ai touché le trophée, c’est une sensation extraordinaire. Je me rappelle que je me suis retourné vers la tribune des supporters parisiens et de voir leur joie, j’en garde un souvenir éternel… J’ai aimé tous mes buts contre Marseille. Ils étaient beaux, mais surtout très importants pour le club et les supporters. De plus, je n’ai quasiment jamais perdu face aux Marseillais et c’est une petite fierté personnelle. Si je dois en choisir un, il y a celui que je marque pour mon premier clasico au Parc des Princes. Le ballon est à la limite de la sortie de but, je vois que Barthez est sorti de sa cage, l’angle est quasiment impossible, mais je tente le coup, je cadre et but. Bon je l’avoue c’est un joli but, mais il y a quand même une partie de chance dans tout ça !  »

Claude Makelele, milieu de terrain de 2008 à 2011 :
« On avait réussi un gros coup en s’imposant au Vélodrome face à Marseille lors du « clasico » (4-2, le 26/10/2008). Les PSG-OM, ce sont des matchs à part… C’est bien plus qu’une simple rencontre de football dans l’esprit des gens. Mais sur le terrain, c’était pour moi un match comme un autre où la finalité est de gagner les trois points. Grâce à ce succès à Marseille, nous avions marqué les esprits ».

Grégory Coupet, gardien de but de 2009 à 2011 :
« Mon premier «clasico» a été gâché par la grippe A. Je me souviens des photos où l’on portait des masques, sortant de l’hôtel à Marseille. C’était juste improbable ! J’avais vécu cela comme une frustration. Nous avions fait un déplacement inutile, pourtant on était prêt. Et cela a généré ensuite des débordements à Marseille ».

*Extraits du livre « Témoignages, 40 stars pour 40 ans de passion » (2010, édition Hugo et Cie) coécrit avec Bruno Salomon