le match du jour, 11 mai 1982 : PSG-Tours, Paris en finale !

Mustapha Dahleb en duel avec Guy Lacombe

Mustapha Dahleb en duel avec Guy Lacombe

Sept ans après sa seule et unique demi-finale de Coupe de France, le PSG se présente aux portes de la grande finale avec comme adversaire le FC Tours de Guy Lacombe. La rencontre a lieu sur terrain neutre et se joue à Rennes. Pour en arriver là, Paris a sorti Nîmes, Noeüx-Les-Mines, Marseille et Bordeaux, alors que les Tourangeaux ont battu Auxerre Metz et Toulon aux tours précédents.

Pour cette rencontre, Georges Peyroche doit faire sans Thierry Morin et aligne Luis Fernandez au poste d’arrière droit, une première. Le onze est résolument offensif avec pas moins de cinq éléments d’attaque titularisés : Surjak, Rocheteau, Dahleb, Toko et Boubacar.

Le début de match est équilibré, avec un tir de Dehon d’entrée (6) puis deux tentatives de Dominique Rocheteau (8) et Ivica Surjak (20). Peu avant la pause, Nabatingue Toko envoie une frappe puissante que Jean-Marc Desrousseaux écarte des deux poings (40).

Rocheteau face aux Tourangeaux

Rocheteau face aux Tourangeaux

En seconde période, le PSG se crée les principales occasions de but  mais ne parvient pas à ouvrir la marque. Ni Boubacar (52) ni Toko (57) ne trouvent la solution, et l’arbitre monsieur Delmer ne siffle pas penalty lorsque Bernard Simondi fauche Dominique Rocheteau dans la surface (67).

90 minutes n’ont pas suffi pour choisir le finaliste, il faut donc en passer par les prolongations. Tours se montre plus incisif par Devillecharolle (102) et Karim Maroc (115), et Rocheteau manque de réussite pour le PSG (111). Place à la très stressante séance de tirs aux buts.

Le verdict est sans appel, avec pas moins de quatre échecs pour Tours et un Baratelli des très grands jours, alors qu’Eric Renaut et Dominique Rocheteau transforment qualifient le PSG.

Surjak échoue face à un super Desrousseaux

Surjak échoue face à un super Desrousseaux

Pour la première fois de son histoire, le Paris Saint-Germain atteint la finale d’une coupe, avec une affiche de folie qui se profile  contre le grand AS Saint-Etienne de Michel Platini et Johnny Rep, avec le final que l’on connait et le premier titre majeur du PSG.

Après la rencontre, Peyroche est ému : «C’est horrible des matchs comme cela ! J’ai bien cru que j’allais mourir aujourd’hui, nous sommes en finale de la Coupe de France et nous attendions cet honneur depuis plus de dix ans.» Dominique Baratelli, ehéros du match,  reconnaît la supériorité des siens aujourd’hui : «la chance qui nous a fui pendant les 120 minutes de la partie est subitement revenu lors de la séance des tirs aux buts. Je pense que ce n’est que justice, car le PSG méritait amplement de se qualifier ce soir pour la finale de la Coupe de France».

Textes : Rémi Gyuru / Histoire du PSG

La fiche du match : 

PARIS S.G. – TOURS : 0-0 (2-1 t.a.b.)

Stade la route de Lorient (Rennes), 22.350 spectateurs

Coupe de France, 1/2 finale

Arbitre : M.Delmer

PARIS S.G. : Baratelli – Col (Renaut 118), Bathenay, Fernandez, Pilorget – Lemoult, Dahleb, Surjak, Rocheteau – Toko (NGom 115), Boubacar. Ent : Peyroches

TOURS : Desrousseaux – Brulez, Marais, Simondi, Steck – G.Lacombe, Devillechabrolle, Onnis, Princet – Dehon, Maroc. Ent : Holink

une partie du « show » Baratelli face à Tours