Christian Bracconi, souvenirs amers et allergiques du PSG…

f9362

 

Le nouvel entraîneur de l’AC Ajaccio, Christian Bracconi, a déjà croisé le PSG il y a 30 ans sur les terrains de football. 

Avec une incroyable anecdote, un soir de mai 1982, pour l’attaquant alors sous le maillot bastiais.

Si son premier match au Parc des Princes, le 24 novembre 1981, n’a pas vraiment marqué les esprits – remplaçant, il était entré à l’heure de jeu lors de la victoire du PSG sur le score de 3-1 – son match au retour en Corse aura marqué un tournant dans la première partie de sa carrière bastiaise (il reviendra jouer à Bastia en division 2 de 1988 à 1991).

 

333

Le 4 mai 1982 à Furiani, Bracconi est cette fois titulaire, pour un match où les Bastiais doivent s’imposer pour rester parmi l’élite. A 21 ans, cet espoir du football corse semble promis à un bel avenir et vient d’être titularisé à plusieurs reprises, alors que Bastia est toujours en course pour conserver « sa » Coupe de France remportée un an plus tôt en finale contre Saint-Etienne (2-1, le 13 juin 1981).

Drôle de match à Furiani, où Bastia mène rapidement 2-0, deux buts… « contre son camp » inscrits par les Parisiens Bathenay (7eme) et Boubacar (29eme), avant de s’imposer finalement sur le score de 3-1.

A la 32eme minute de jeu, surprise : Bracconi quitte la pelouse, apparemment souffrant. Une sortie passée sous silence par la presse, car dix minutes plus tard, c’est une légende du football corse qui met un terme à sa carrière après un choc involontaire avec Jean-Claude Lemoult : le capitaine Claude Papi (479 matches pour Bastia de 1968 à 1981), élu joueur corse du Siècle et décédé en 1983 à seulement 33 ans suite à une rupture d’anévrisme.

444

On apprendra plus tard le mal dont souffrait Bracconi lors de cette rencontre et qui a provoqué sa sortie du terrain : une bronchite allergique, une forme d’asthme assez classique.
   
Un mal à première vue bénin qui va se transformer en cauchemar pour le joueur corse : il devra déclarer forfait sept jours plus tard – malgré des soins intensifs selon son entraîneur Antoine Redin – pour la 1/2 finale de la Coupe de France face à Saint-Etienne (défaite de Bastia 0-2).

 

555

Une cruelle déception pour Bracconi, qui déclarait quelques semaines plus tôt : « La Coupe de France, c’est véritablement magique ! L’année dernière j’ai suivi l’épopée de Bastia depuis les tribunes, j’étais aussi au Parc des Princes pour la finale mais je n’étais pas sur le terrain, alors si j’avais la possibilité de participer cette année à l’aventure que nous sommes en train de vivre, ce serait tout de même assez fantastique.. »

Christian Bracconi ne jouera la saison suivante que 5 matches avant de quitter la Corse pour Besançon (seconde division).

 

666

Le futur entraîneur d’Ajaccio croisera à nouveau la route du PSG sous le maillot de Metz à trois reprises (un nul à Paris 0-0 le 12/08/1986, puis deux défaites pour les Parisiens, 0-2 au Parc le 24/10/1987 et 0-1 en Lorraine, le 07/05/1988). 

Avant de connaître enfin la consécration en remportant la Coupe de France, avec Metz face à Sochaux en finale, le 11 juin 1988, après avoir réussi son tir au but (1-1, 5-4 t.a.b).