PSG-Monaco en 6 actes

Cavani, héros du 41eme du PSG face à Monaco au Parc des Princes ?

Cavani, héros du 41eme match du PSG face à Monaco au Parc des Princes ?

PSG-Monaco, c’est le choc de la 9eme journée de la Ligue 1 dimanche soir à Paris. Les deux équipes se sont affrontées à 40 reprises au Parc des Princes, les Monégasques vont rejoindre Nantes (41 matches au Parc) et entrer dans le top 3 dans l’histoire du PSG, derrière Bordeaux (46) et  Marseille (42).

Un duel qui souvent tourné à l’avantage des joueurs de la Principauté (13 victoires, 9 nuls et 18 défaites pour les Parisiens). Retour sur six rencontres qui ont marqué l’histoire du club…

Bianchi impuissant face à Monaco

Bianchi impuissant face à Monaco

1) le 23/03/1979, Coupe de France, 16ème de finale (retour) -  PSG-Monaco 1-4 

Ce match est annoncé, à juste titre, comme le tournant de la saison pour le PSG, battu de justesse à l’aller (1-2). Devant 30.000 spectateurs, les Parisiens, trop contractés, sont rapidement menés au score sur une frappe puissante d’Emon (13eme) mais l’inévitable Carlos Bianchi redonne espoir à son équipe, profitant d’une mésentente entre Ettori et Gardon sur un ballon aérien pour pousser le ballon dans les filets (34eme). Cruelle désillusion pour les joueurs de Vasovic après la pause : malgré un grand Bathenay, capitaine omniprésent, le PSG encaisse trois buts. Onnis marque sur un centre d’Emon (54eme), Moizan sur un lob parfait (83eme) et Soler, seul face à Baratelli sur un excellent travail de Petit (84eme). Les monégasques sont trop forts, le PSG est éliminé et perd ses derniers espoirs de sauver une saison très décevante. Sans concession, la presse titre après le match  « PSG : mort d’une équipe ».

la déception des Parisiens Moutier, Susic et Segura

la déception des Parisiens Moutier, Susic et Segura

2) le 08/06/1985,  Coupe de France, finale -  Monaco-PSG 1-0

Les Monégasques sont largement favoris après une excellente fin de saison, mais le PSG espère confirmer sa réputation « d’équipe de Coupe » avec deux victoires en finale en 1982 et 1983. Bathenay, le recordman des victoires sont sur le banc de touche. L’ancien capitaine parisien, en partance pour Sète vit très mal cette dernière mise à l’écart. La rencontre débute lentement et après treize minutes le PSG court déjà après le score. Sur un coup-franc de Bijotat, la balle contrée revient sur Genghini qui frappe instantanément. Moutier, masqué par son mur ne peut que constater les dégâts. Les Parisiens, fatigués physiquement et nerveusement par la qualification arrachée contre Toulouse 72 heures plus tôt, tentent de réagir : mais seul un tir de Rocheteau (27eme) et une frappe de Lanthier (32eme) inquiètent le gardien monégasque Ettori. Susic se débat au milieu du terrain et les Monégasques sont très dangereux sur des contre-attaques menés par Tibeuf, très maladroit (cinq occasions de but ratées en seconde période). Incapables d’ordonner le jeu, Paris va laisser passer sa dernière chance lorsque Liégeon offre malencontreusement le ballon à Jeannol qui rate cette magnifique opportunité (78eme). Paris pousse, se découvre, mais Monaco remporte logiquement la Coupe de France au terme d’une finale très moyenne. Pour Paris, le rêve européen s’achève…

la joie de Jeannol : le PSG est champion de France

la joie de Jeannol : le PSG est champion de France

3) le 11/04/1986, Championnat de France, 36ème journée – PSG-Monaco 1-0

« Si Paris s’impose contre Monaco, le titre est pratiquement dans la poche ». Le capitaine Luis Fernandez résume l’état d’esprit du PSG avant la rencontre. L’affrontement entre les deux équipes est superbe et indécis, les occasions de but se succèdent : Fernandez reprend en force un centre mais échoue face à Ettori (14eme), puis malgré les efforts parisiens, Monaco devient dangereux : tir d’Anziani au ras du poteau (30eme), frappe de Bijotat sur le montant (60eme) puis Tibeuf perd son duel face à Bats (76eme). On s’achemine doucement vers un résultat nul lorsqu’un ultime corner de Susic est repris par Da Fonseca. L’Argentin rate sa reprise mais Sène surgit et fusille Ettori d’une frappe à bout portant (89è). Après le match nul de Nantes, Paris est virtuellement champion avec quatre points d’avance et une meilleure différence de but à deux journées de la fin. Les joueurs ont du mal à cacher leur émotion au coup de sifflet final, le capitaine Fernandez est tout près de casser le nez de son entraîneur lorsqu’il l’étreint amicalement… Houiller est heu-reux:  « Ce fut un match magnifique. Le match le plus plein et le plus équilibré de la saison. »

Amara Simba en duel avec Emmanuel Petit

Amara Simba en duel avec Emmanuel Petit

4) le 17/08/1991, Championnat de France, 6ème journée – PSG-Monaco 2-0   

Valdo débute sa carrière parisienne, c’est le premier grand rendez-vous pour le PSG à domicile. Devant plus de 40.000 spectateurs, Paris doit s’imposer, après une série de 5 matches nuls depuis la prise de pouvoir de Canal Plus. Le début de rencontre est équilibré, après un tir du monégasque Passi au ras du montant (8eme), le match bascule lorsque Mendy tacle Simba qui partait seul vers le but. L’arbitre applique les nouvelles règles et expulse le défenseur monégasque (29eme). Paris profite de sa supériorité numérique, Ricardo remonte le ballon et transmet à Perez, à la limite du hors-jeu, qui marque le premier but de la soirée (33eme). Monaco a deux occasions de revenir au score après la pause, mais Robert place une tête à l’extérieur du cadre (51eme) et surtout Weah, seul à trois mètres du but vide frappe au dessus de la transversale (62eme). Paris va tuer le suspens en inscrivant un second but sur un corner de Valdo, mal renvoyé par la défense monégasque et repris par Simba, à l’affut devant le but adverse (70eme). C’est la première victoire du PSG version Canal Plus mais Jorge reste prudent : « Il y a un progrès notable à chaque match, mais encore des lacunes à combler dans notre quadrillage et dans la manière de garder le ballon ». Valdo a réussit ses débuts parisiens : « J’ai eu des problèmes de communication. Globalement, je suis satisfait et j’ai apprécié l’ambiance. »

les adieux de Raï

les adieux de Raï

5) le 25/04/1998, Championnat de France , 33ème journée – PSG-Monaco 1-2  

Raï fait ses adieux au Parc des Princes et souhaite partir sur un succès. Ricardo aligne son équipe type avant la finale de la Coupe de France face à Lens. Raï, très ému, est acclamé avant la rencontre et reçoit plusieurs cadeaux d’adieu. Le PSG domine le début du match, Barthez s’interpose avec autorité devant Simone (8eme). Logiquement, Paris ouvre le score : après un corner de Gava mal repoussé, Ducrocq tente sa chance des vingt mètres. Le ballon est détourné par le dos de Dumas et lobe le gardien monégasque (25eme). Un avantage de courte durée : Ikpeba, sans opposition, égalise d’une frappe à ras de terre (28eme). Après la pause, Algerino a l’occasion de redonner l’avantage à son équipe, mais sa frappe à bout portant est détournée par Barthez (54eme). Les dix dernières minutes du match réveillent le public du Parc : Domi centre parfaitement vers Raï, seul face au but grand ouvert. Mais le héros du jour frappe au dessus du cadre (83eme). Le stade gronde lorsque Algerino est déséquilibré de façon suspecte dans la surface de réparation, mais l’arbitre ne siffle pas (87eme). Dans la dernière minute, Benarbia tire un coup-franc sur la tête de Trézeguet qui donne la victoire aux Monégasques (90eme). Malgré cet échec, Raï est fêté et ne peut cacher ses larmes devant l’ovation du public  : « Il y a deux choses très différentes dans le foot, les résultats et les contacts humains. J’espère rendre toute cette émotion aux supporters en finale de la Coupe de France ». Et le PSG s’imposera face à Lens, avec un but décisif pour Capitaine Rai !

la déception de Guillaume Hoarau

la déception de Guillaume Hoarau

6) le 30/05/2009, Championnat de France, 38ème journée – PSG-Monaco 0-0

Le PSG, longtemps en course pour le titre de champion de France, vient de rater sa fin de saison suite à l’annonce prématurée du départ de l’entraîneur Paul Le Guen, en froid avec ses dirigeants. Battus par Rennes (1-2) et Auxerre (0-1) au Parc, puis à Valenciennes (1-2), les Parisiens n’ont plus le choix : ils doivent s’imposer face à Monaco pour le dernier match de la saison afin d’assurer une qualification en Ligue Europa. Privé de Sessegnon (suspendu) et Hoarau (blessé, remplaçant), Paris souffre face à des Monégasques accrocheurs avant de se réveiller en fin de rencontre. Chantôme rate de peu l’ouverture du score sur coup-franc (87eme) puis dans la dernière minute du temps additionnel, la tentative de Sylvain Armand s’écrase sur la transversale (92eme). Paris termine 6eme et termine sa saison sur une triste note, comme le confirme Paul Le Guen pour son dernier match à Paris : « J’assume tout, du début jusqu’à la fin. O, finit 4eme ex-aequo, mais que 6eme à la différence de buts. Evidemment, je suis déçu et j’ai ma part de responsabilité dans ce que certains appellent déjà un échec. Mais malgré tout, j’estime que l’on a fait une bonne saison ».