Jean-François Beltramini nous a quittés
Jean-François Beltramini
A 66 ans, Jean-François Beltramini nous a quittés. Retour sur la carrière d’un joueur atypique, qui aura réussi une saison exceptionnelle à Paris avant de s’effacer après l’arrivée de Dominique Rocheteau.
Chez les Beltramini, parler de famille nombreuse était un euphémisme : ils étaient seize enfants, tous installés aux Clayes-Sous-Bois en région parisienne. Fils d’un maçon italien, Jean-François, le quatorzième de la lignée, s’était rapidement passionné pour le ballon rond.
Un parcours classique : débuts aux Clayes, puis Versailles et le CA Mantes, où il concilie travail et football. En 1973, à l’âge de 24 ans, Reims lui propose un premier contrat professionnel, mais le club champenois ne respecte pas ses engagements. Beltramini signe à Laval, le Groupement (l’ancêtre de la LFP) le suspend six mois pour rupture abusive de contrat. Cette inactivité l’incite à reprendre le métier de maçon. Il finit par rejoindre Laval (1974-75) et le Paris Football Club (1975-79) où il débute en première division. A 30 ans, il inscrit quatorze buts, malgré une dizaine de titularisations au poste de défenseur. Cette polyvalence séduira le président Borelli et le PSG, qu’il rejoint en 1979.
Beltramini en action sous le maillot parisien
Orphelin de Carlos Bianchi, le PSG va s’en remettre aux talents de son buteur, qui inscrit 14 buts en 30 rencontres officielles. L’arrivée de Dominique Rocheteau réduira à néant son temps de jeu la saison suivante. En 1981, il signe à Rouen et participe activement à l’accession en D1 puis au maintien des “Diables Rouges” inscrivant 19 buts puis 14 buts de 1982 à 1984.A 37 ans, il reste l’atout offensif numéro 1 des Normands mais n’évitera pas la descente en D2. C’est l’heure de la retraite pour ce véritable héros en Normandie, qui suivra avec regret la longue agonie des Rouennais, désormais en division d’Honneur. Après avoir joué et entraîné le club amateur de Villepreux, il travaille dans l’entreprise familiale avec ses frères dans le BTP, et jouait encore de temps en temps au sein de l’équipe des Polymusclés, chère à l‘acteur Bernard Menez.
Les supporters du PSG ne l’avaient pas oublié et ont une pensée pour sa famille et tous ses proches.
Je ne savais pas que jf était décédé . Je l’ai appris par un ami , un si bon joueur .il a fait le bonheur du fcr . Je suis vraiment triste. Je me souvient du match en 1983 fcr 7 Nancy 1 . JF avait marqué 5 buts. Je garderais un bon souvenir de se joueur remarquable sur le terrain . Une pensée à sa familles . Un habitant de Gaillon.