quand le PSG faisait pleurer Marseille… acte 1

 

la joie inoubliable de Calderton à Marseille en 1988

la joie inoubliable de Calderton à Marseille en 1988

J-12 avant le « classique » – la dénomination officielle désormais – entre l’OM et le PSG au Stade Vélodrome.

Une bonne raison de revisiter les grands exploits parisiens en terre marseillaise, avec une première partie consacrée aux rencontres des années 1970-1980.

A cette époque, le PSG n’est pas un concurrent direct pour un OM versatile et irrégulier, qui va même connaître les affres d’un passage en seconde division au milieu des années 1980, avant l’arrivée d’un certain Bernard Tapie à la tête de Marseille.

Trois premiers exploits du PSG bien différents dans leurs contextes : un nul malgré les débordements à Marseille pour une qualification en Coupe de France, une victoire logique qui envoie un peu plus l’OM vers la relégation, puis une mission sauvetage incroyable…

La star Paulo Cezar en échec face au Parisien Poli

La star Paulo Cezar en échec face au Parisien Poli

acte 1. 9 juillet 1975 – 1/4 de finale aller de la Coupe de France : Marseille-PSG 2-2

L’OM, qui a perdu tout espoir de remporter le titre de champion malgré un recrutement prestigieux avec les Brésiliens Jairzinho et Paulo Cezar, n’a plus qu’une ambition : remporter la Coupe de France pour sauver la saison. Mais face au PSG en 1/4 de finale, les Marseillais vont déjouer malgré deux buts d’avance juste avant l’heure de jeu. Un penalty de François M’Pelé, puis un second but du buteur franco-congolais sur une énorme erreur du gardien Charrier en fin de match permettent à Paris de revenir de Marseille avec un nul inespéré avant de se qualifier au match retour au Parc des Princes (2-0). François M’Pelé n’avait pas oublié cette rencontre en 2010 : « on réalise un véritable exploit en éliminant Marseille. Le match au Stade Vélodrome reste gravé dans ma mémoire : c’était chaud, très, très chaud ! On me parle de la rivalité avec Marseille depuis le début des années 90 et l’arrivée de Bernard Tapie, mais ce match reste pour moi à l’origine du duel avec l’OM. A Marseille au match aller, on est menés 2-0, j’inscris deux buts et après la rencontre notre bus est « caillassé » à la sortie du stade alors que nous rentrons à notre hôtel. Au match retour au Parc des Princes, dans un stade plein à craquer, on s’impose avec la manière (2-0). Cela reste pour moi un moment important dans l’histoire du club ». Le défenseur Jacki Novi, passé par Marseille,  n’avait lui aussi pas oublier ce chaud déplacement : « je n’avais pas été surpris par la réaction des supporters marseillais après le 2-2 au stade Vélodrome. Après le match, je m’étais mis discrètement au fond du bus avec mon sac au dessus de la tête, mes coéquipiers ont du être surpris mais quelques minutes plus tard, tout le monde était autour de moi ! Les vitres tombaient sous l’éclat des pierres,  et j’avais bien anticipé tout ça… »

les deux capitaines au match aller à Paris : Bathenay et Trésor

les deux capitaines au match aller à Paris : Bathenay et Trésor

acte 2. 9 décembre 1979 – 20eme journée D1 : Marseille-PSG 0-2

Marseille, 19eme du championnat et abandonné par ses supporters (5.556 spectateurs payants au Vélodrome !) ne pèse pas lourd face à un PSG qui retrouve l’ambition avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur, Georges Peyroche. Le match est décousu et Paris perd deux joueurs sur blessure : Antoine Garceran (fracture ouverte du péroné) et Jean-Marc Pilorget (enfoncement de la pommette). Deux buts marqués en seconde période, par Boubacar et Jean-François Beltramini enfoncent définitivement un OM affligeant, qui connaitra la relégation en fin de saison…

Susic, le sauveur de Paris

Susic, le sauveur de Paris

acte 3. 21 mai 1988 – 36eme journée D1 : Marseille-PSG 1-2

Le PSG, 18eme du championnat et menacé de relégation, se déplace à Marseille sans grand espoir, face à l’OM, toujours en course pour l’Europe. Les Parisiens, sublimes de dévouement, de solidarité et de courage, vont s’imposer et réussir l’un des plus grands exploits dans l’histoire du club. Safet Susic ouvre le score contre toute attente avant l’égalisation signée Jean-Pierre Papin. Après ce but, la défense parisienne plie mais ne rompt pas et c’est le PSG qui va marquer le but de la victoire par Calderon de la tête sur une centre de l’omniprésent Susic, à sept minutes du coup de sifflet final. Une magnifique revanche pour Susic, qui avait été mis sur la touche depuis plusieurs semaines : « j’ai toujours su que je reviendrai. J’aime trop le ballon… Et mon club ! ». Amara Simba gardait lui aussi un souvenir bien particulier de ce match incroyable : « Cette victoire à Marseille en fin de championnat reste le moment fort de cette saison. C’était chaud sur la pelouse ! Michel Bibard avait mis le feu aux poudres en début de rencontre, lorsqu’il avait imité le sifflet de l’arbitre alors que Papin partait seul vers le but. JPP avait jonglé avec la balle avant de la donner au gardien de but, cela avait failli terminer en bagarre générale ! Avec lui, impossible de détecter la supercherie : il imitait le bruit du sifflet à la perfection ».

la vidéo des buts parisiens en 1988… et la suite demain !