le match du jour, 8 décembre 1992 : Anderlecht-PSG, signé Casque d’Or

Après avoir éliminé le PAOK Salonique et Naples, Paris est en 8eme de finale de la Coupe UEFA face aux Belges d’Anderlecht. Après un nul 0-0 au Parc des Princes au match aller, le défi est difficile pour Paris privé de ses deux attaquants vedettes David Ginola (suspendu) et George Weah (blessé). Calderaro et Bravo, souvent sur le banc des remplaçants, sont titularisés. Le souvenir du dernier déplacement en Belgique est douloureux pour le PSG, avec un désastreux 0-3 à Waterschei en 1983, synonyme d’élimination. L’histoire ne doit donc pas se répéter à Bruxelles…

Dès le coup de sifflet initial, un terrible bras de fer s’engage entre les deux équipes. Le Belge Nilis envoie une frappe terrible, Lama s’interpose avec autorité (3). La réaction du PSG est immédiate : Bravo démarqué face au but place une frappe de la tête malheureusement au dessus du cadre (5). Après trente minutes de jeu, la tension monte : le gardien belge De Wilde détourne une frappe de Fournier (31), Crasson de la tête réplique, Lama s’interpose (32) puis sur un nouveau corner parisien, Calderaro adresse un tir dévié sur sa ligne de but par le défenseur d’Anderlecht, Boffin (38)

Après la reprise, c’est Anderlecht qui trouve finalement l’ouverture grâce à Bosman, qui reprend au point de penalty un centre côté gauche de Van Vossen et bat Bernard Lama (53). 1-0 pour les Belges, il n’y aura pas de prolongations et Paris doit revenir à la marque s’il ne veut pas voir sa route européenne s’arrêter prématurément au stade Constant Vanden Stock. Van Vossen est d’ailleurs à deux doigts de doubler la mise et de mettre fin aux espoirs parisiens, mais Lama répond présent (71). Sur la contre-attaque, le centre de Le Guen est repris acrobatiquement par Calderaro mais le ballon est détourné par le défenseur belge Danny Boffin (72).

Il reste un quart d’heure à jour, Valdo obtient un nouveau corner et le frappe sur la tête du défenseur Antoine Kombouaré, le Kanak, entré en jeu 8 minutes plus tôt, vient battre le gardien Belge et égalise (74). 1-1, c’est désormais le PSG qui est qualifié au bénéfice du but à l’extérieur. La fin du match est crispante, Vincent Guerin est tout proche du K.-O. (87) mais le score ne bougera plus, qualifiant Paris pour les 1/4 de finale, une première européenne depuis 1983.

Au coup de sifflet final, Michel Denisot se précipite vers Kombouaré, qui cache difficilement son émotion. Le président délégué du PSG est heureux : « C’est une grande satisfaction, une étape de plus franchie contre un club qui avait un vrai passé européen. C’est la concrétisation d’un travail de quinze mois autour et sur le terrain ». Le héros du jour, Antoine Kombouaré, se confie après quelques larmes : « J’ai fait mon devoir mais je voudrais que les dirigeants aient un peu plus de considération pour moi. Je fais pourtant le maximum depuis le début de la saison ».

En 1/4 de finale face au Real Madrid, Kombouaré récidivera en qualifiant Paris face au Real Madrid (4-1, le 18/03/1993). La légende de « Casque d’or » a pourtant débuté un soir de décembre 1992, du côté » de Bruxelles…

Textes : Rémi Gyuru / Histoire du PSG

La fiche du match :

RCS ANDERLECHT – PARIS S.G. : 1-1 (0-0)

Stade Constant Vanden Stock, 20.000 spectateurs env.

1/8eme de finale retour, coupe UEFA

Arbitre : M.Röthlisberger (SUI)

Buts : Bosman (52) pour Anderlecht, Kombouaré (74) pour le PSG

ANDERLECHT : De Wilde – Crasson, Dewolf, Van Baekel, Rutjes – Walem, Versavel, Boffin, Nilis – Bosman, Van Vossen. Ent : Peruzovic

PARIS S.G. : Lama – Sassus (Kombouaré 66), Ricardo, Roche, Colleter – Le Guen, Fournier, Guerin, Bravo (Llacer 88), Valdo – Calderaro. Ent : Jorge

Le résumé du match en vidéo :