le fait du jour, 6 juin 1980 : Dominique Rocheteau signe au PSG !

Rocheteau, Parisien recruté à Roland-Garros

Rocheteau, Parisien recruté à Roland-Garros

Le PSG tient enfin sa première star ! Bien sûr, Paris a déjà engagé plusieurs internationaux français (Baratelli, Bathenay) ou quelques stars internationales (Humberto, Alves, Carlos Bianchi) mais jamais aucun joueur du calibre de Dominique Rocheteau n’avait signé pour le club parisien.

Tout n’a pas été facile lors des négociations entamées… à Roland-Garros ! Le 31 mai, quelques jours après la fin de la saison, une première rencontre est organisée lors d’un déjeuner au stade de Roland-Garros. Ce jour là, un jeune espoir français nommé Yannick Noah est battu sur le Central par le grand Jimmy Connors… Rocheteau, accompagné de son impresario, est l’invité de Francis Borelli qui lui vante les ambitions du club parisien. L’attaquant stéphanois, qui souhaite relancer sa carrière, a obtenu l’accord de l’entraîneur Georges Peyroche pour jouer au poste d’avant-centre.

les contacts à la Porte d'Auteuil

les contacts à la Porte d’Auteuil

Les deux parties se sont quittées avec plein d’optimisme, mais le mardi 3 juin au soir, tout semble terminé. le PSG n’a pas trouvé d’accord avec Saint-Etienne et son président Roger Rocher. Georges Peyroche finit par convaincre son président de relancer les négociations. Le mercredi 4 au matin, Toko signe à son tour à Paris puis le soir à 19h30, les dirigeants de Saint-Etienne avec à leur tête Pierre Garonnaire, se présentent au domicile de Francis Borelli. Le discussion sera serrée et combative, et à minuit et demi, l’affaire est étendue : Rocheteau signe au PSG un contrat de deux ans.

Rocheteau, 7 ans et 100 bus à Paris

Rocheteau, 7 ans et 100 bus à Paris

Quelques jours plus tard, « l’Ange Vert » ne cache pas son bonheur : « Me voilà à Paris et j’en suis heureux ! Parce que j’ai senti que la plupart des dirigeants stéphanois souhaitaient mon départ, excepté Robert Herbin, parce que j’avais besoin de découvrir du nouveau, de trouver de nouvelles motivations, parce que l’expérience parisienne me tentait avec tous les risques quelle comporte, parce que je suis impatient de retrouver le Parc des Princes, parce qu’on va me confier un poste d’avant-centre et que je suis prêt à relever le défi ! »

Un transfert qui doit beaucoup à l’opiniâtreté de son président Francis Borelli, comme l’avait confessé Dominique Rocheteau dans le livre « Témoignages » pour fêter les 40 ans du club pour raconter ses quelques jours : « A l’époque j’étais très ami avec Michel Platini. Il m’a conseillé de prendre un agent pour négocier avec le PSG. J’ai eu un premier contact avec Francis Borelli dans les allées de Roland-Garros puis je me suis rendu dans son appartement. On avait été très bien reçu, le président savait y faire avec les joueurs, il avait toujours le bon mot pour nous faire plaisir… »