duel Sirigu-Trapp : la guerre des goals au PSG, acte 9
L’arrivée de Kevin Trapp à Paris et son duel à venir avec Salvatore Sirigu est l’un des grands enjeux de cette nouvelle saison 2015-2016.
Si le PSG a connu une concurrence au poste de gardien de but, le duel a souvent tourné court, faute de concurrent pour le portier devenu titulaire à Paris. Les deux gardiens en compétition ont même parfois fini par quitter ensemble le club de la Capitale, à l’image de Daniel Bernard et Michel Bensoussan en 1977 ou Christophe Revault et Vincent Fernandez vingt ans plus tard.
En attendant l’épilogue entre Trapp et Sirigu, retour sur ces rivalités qui ont émaillé l’histoire du club depuis 1970.
1977, acte 1 : Daniel Bernard – Michel Bensoussan
Adoubé par son mentor Ilija Pantelic, le jeune gardien formé au club Michel Bensoussan semble représenter l’avenir du PSG quand Daniel Hechter et Jean-Michel Larqué engagent le portier rennais Daniel Bernard, qui a été sélectionné en équipe de France quelques années plus tôt. Si la recrue est le plus souvent aligné (32 matches officiels, contre 9 à Bensoussan) le duo déçoit et les deux gardiens quittent Paris à la fin de la saison : Bensoussan rejoint le Paris FC, Bernard retourne en Bretagne à Brest. Le PSG vient de jeter son dévolu sur un gardien qui va marquer l’histoire du club : Dominique Baratelli, intouchable de 1978 à 1984. Bilan : match nul
1984, acte 2 : Dominique Baratelli – Jean-Michel Moutier
A 37 ans, après 260 matches consécutifs (un record) au PSG, Baratelli est en fin de carrière et Paris engage Jean-Michel Moutier (29 ans) qui a brillé à Nancy avec son ami Michel Platini. Si Baratelli est bien présent en début de saison, une blessure à l’oeil va permettre à Moutier de casser l’incroyable série de « Doumé » puis la révolution voulue par Georges Peyroche après la débâcle européenne contre Videoton (2-4, le 24/10/1984) va définitivement sceller le sort de Baratelli, qui quitte le PSG par la petite porte. Moutier ne restera titulaire qu’une saison avant de laisser sa place à une autre figure du club : Joël Bats, de 1985 à 1992. Bilan : avantage Moutier
1997, acte 3 : Christophe Revault – Vincent Fernandez
Après Bats, Bernard Lama devient incontournable dans les buts parisiens en 1992 jusqu’à son départ annoncé à la fin de la saison 1996-1997. Michel Denisot et Ricardo engagent Christophe Revault, fan du PSG depuis son plus jeune âge au grand désespoir de Vincent Fernandez, jeune gardien formé au club qui espérait succéder à Bernard Lama… Le drôle de duo va se transformer en… trio, Lama ne trouve pas de club et met une pression supplémentaire à Revault qui finira par craquer à Montpellier (1-2, le 04/02/1998). Lama est parti en Angleterre à West Ham et Fernandez hérite du poste de numéro 1, remportant au passage un doublé Coupe de France-Coupe de la Ligue. Pas la saison du pauvre Revault… Bilan : avantage Fernandez
1998, acte 4 : Dominique Casagrande – Bernard Lama
Charles Bietry arrive à Paris et veut faire jouer le PSG à la nantaise, en engageant Ouédec aux avants-postes… et Dominique Casagrande, qui espère devenir titulaire à Paris. Mais l’ombre de Bernard Lama plane sur Paris et « le Chat » finit par accepter un incroyable retour au grand désespoir de Casagrande, à qui on promet une place de titulaire pour la saison… 2000-2001, qui verra Lama partir à Rennes pour rejoindre Paul Le Guen. Bilan : avantage Lama
2000, acte 5 : Dominique Casagrande – Lionel Letizi
C’est enfin l’heure de la consécration pour Casagrande… Mais le gardien parisien comprend vite que son rêve peut tourner au cauchemar quand début juin, Lionel Letizi quitte Metz et rejoint le PSG pour 40 millions de francs (6 millions d’euros), une belle somme pour une doublure ! Si Casagrande est bien présent en début de saison, il sait que la moindre erreur ne lui sera pas pardonné, et la raclée à Troyes (3-5, le 06/09/2000) le condamne après seulement six journées de championnat au profit de Lionel Letizi, qui aura patiemment et discrètement attendu son heure… Bilan avantage Letizi
2001, acte 6 : Lionel Letizi – Jérôme Alonzo
Le départ sans surprise de Casagrande vers Saint-Etienne annonce l’arrivée d’une nouvelle doublure à Paris, le charismatique et spectaculaire Jérôme Alonzo. Une place de second qu’Alonzo accepte, tout en rêvant d’être « calife à la place du calife » comme ce bon vieux Iznogoud ! Après deux ans d’attente, c’est Vahid Halilhodzic qui va modifier la hiérarchie des gardiens de buts en confiant le poste de titulaire à Alonzo. Letizi accepte dignement cette décision et en profite pour remporter la Coupe de France face à Châteauroux en fin de saison (1-0 le 29/05/2004). Quelques mois plus tard, « Coach » Vahid change à nouveau et remet Letizi dans les buts, sans que les relations entre deux joueurs qui se respectent en pâtissent. Bilan : avantage Letizi
2009, acte 7 : Grégory Coupet – Edel Apoula
Après un intermède et un bilan mitigé pour Mickaël Landreau (2006-2009), le PSG engage Grégory Coupet, de retour d’Espagne et de l’Atletico Madrid. Son jeune rival Edel Apoula, arrivé à Paris deux ans plus tôt, semble promis à un poste de doublure quand Coupet se blesse gravement le 28 novembre 2009 contre Auxerre. Edel s’installe dans les buts et malgré quelques bévues dignes de « vidéo gag » devient titulaire, Coupet se mettant de lui même en retrait au début de la saison 2010-2011. Mais Edel, déstabilisé par l’affaire de ses « vrais-faux » papiers, continue à alimenter les vidéos sur le net avec quelques ratés désormais célèbres. Coupet retrouve sa place de titulaire jusqu’au dernier match de sa carrière, une finale de Coupe de France et une bévue contre Lille (0-1, le 14/05/2011) digne… d’Edel Apoula ! Bilan : match nul
2011, acte 8 : Nicolas Douchez -Salvatore Sirigu
Engagé rapidement par le PSG avant l’arrivée du directeur sportif Leonardo, Nicolas Douchez semble promis à une place de titulaire dans les buts parisiens. Mais Paris engage le jeune espoir italien de Palerme Salvatore Sirigu et Douchez se blesse en matches de préparation. La donne à changer, Sirigu devient le gardien numéro 1 à Paris et Douchez sa doublure, un rôle que l’ancien gardien de Rennes et Toulouse accepte avec dignité. Bilan : avantage Sirigu
Bon article
Juste un détail en 2000 Lama ne part pas à la retraite.
Il n’est pas prolongé et rejoint donc son ami Paul Le Guen a Rennes (il était donc plus vieux que son entraîneur).
Il y fait une pige d’une annee puis part à la retraite à l’été 2001.
oups bien vu modifié !