8 septembre 1984 : Dominique Baratelli, 272 matches plus tard avec le PSG…

Baratelli, la fin d'une série record au PSG

Baratelli, la fin d’une série record au PSG

Le 8 septembre 1984, c’est un évènement incroyable que vont vivre les amoureux du PSG : le gardien de but Dominique Baratelli doit déclarer forfait avant le match contre Marseille en championnat (victoires des Parisiens 2-1).

Depuis son arrivée six ans plus tôt en 1978, « Doumé » comme on le surnomme n’avait jamais manqué le moindre match du PSG*, soit 272 matches officiels (233 en championnat, 29 en Coupe de France et 10 en coupes d’Europe).

Un record inégalé à ce jour à Paris et le début de la fin pour un gardien de but qui allait bientôt fêter ses 37 ans, une hégémonie incroyable qui a écœuré les jeunes gardiens formés au club, à l’image de Denis Troch ou Franck Merelle, partis chercher du temps de jeu sous d’autres cieux.

le numéro 1 des numéros 1

le numéro 1 des numéros 1

Juste avant ce match de championnat face à Marseille au Parc des Princes, Baratelli doit abandonner sa place dans les buts au profit de la recrue venue de Nancy, Jean-Michel Moutier : « quelques jours avant la rencontre, j’ai reçu le ballon dans la figure à l’entraînement et le choc m’a causé des problèmes dans la souplesse de mes yeux. Je ne réagissais pas assez vite et cela provoquait des troubles de la vue, alors j’ai suivi des séances de rééducation et tout est rentré dans l’ordre. Je me suis aperçu qu’il était plus facile de jouer quand on voyait bien ! »

Baratelli retrouvera sa place dans le buts parisiens quelques jours plus tard, participera encore à neuf rencontres sous le maillot parisien, mais le cœur  n’y est plus et la concurrence du jeune Jean-Michel Moutier va le mettre définitivement hors circuit. C’est l’heure de la retraite, direction le sud de la France et Nice, qui l’a révélé, où il découvrira et formera de nombreux gardiens de buts, de Lionel Letizi à Hugo Lloris.

l'article de L'Equipe, avec un petit oubli de 12 matches au final...

l’article de L’Equipe, avec un petit oubli de 12 matches au final…

Sans regret, comme il nous l’avait confié en 2010 dans le livre « Témoignages » : « j’étais en bonne santé, je m’entraînais sérieusement et j’avais un brin de réussite, car je n’ai jamais été blessé. En 1984, je me suis fracturé une côte et à 37 ans, j’ai préféré mettre un terme à ma carrière. J’avais la chance de pouvoir récupérer après les matches, surtout au début de ma carrière : lorsque je jouais à Ajaccio puis à Nice, on ne pouvait pas rentrer chez soi après les rencontres, donc on profitait d’une bonne nuit de repos. Cela parait tellement incroyable aujourd’hui… »

Désormais retraité du côté de Cagnes-sur-Mer, Dominique Baratelli vit des jours tranquilles… Merci Monsieur Doumé !

* le 20 mai 1983 à Auxerre, Baratelli avait du quitter le terrain après 27 minutes de jeu, suite à un coup de pied donné involontairement par un joueur auxerrois. C’est Dominique Bathenay (il n’y avait que deux remplaçants à cette époque sur le banc de touche) qui avait pris place dans les buts, sans éviter la défaite du PSG (2-3).