les Parisiens à la Coupe du monde, acte 5 : Japon-Corée du Sud 2002
On poursuit l’aventure des joueurs du PSG lors des phases finales de Coupe du monde , avec la 5eme étape, le Mondial en Asie et la palme de la mascotte la plus ridicule : les Sphériks Kaz, Nik et Ato…
Quatre ans plus tôt, les Bleus se sont imposés avec Bernard Lama, gardien emblématique du PSG mais transféré un an plus tôt à West-Ham, pour un intermède anglais avant son retour à Paris.
En 2002, un joueur du PSG est à l’honneur : Ronaldinho, victorieux du trophée avec le Brésil. Avec Ronnie, quatre Parisiens réussissent un parcours plutôt décevant : L’Argentin Mauricio Pochettino, les Nigérians « Jay Jay » Okocha et « Batho » Ogbeche, sans oublier le Tunisien formé à Paris, Selim Benachour.
Ronaldinho (5 matches, 2 buts) : le génial Brésilien du PSG ne rate pas son premier grand rendez-vous, avec une victoire en finale contre l’Allemagne (2-0). Son parcours a été chaotique, d’un premier tour assez quelconque, jusqu’au match contre l’Angleterre en 1/4 de finale ou Ronnie inscrit un but d’anthologie au malheureux Seaman, avant de se faire expulser… Heureusement, il est de retour pour la finale et participe à cette rencontre historique, à la différence des deux premiers champions du monde du PSG (Lama et Raï) absents lors de ce match décisif… Un tournoi inoubliable pour Ronnie : « Tout joueur rêve d’enfiler le maillot de son équipe nationale et de jouer en Coupe du monde. J’étais en train de réaliser un rêve… Chacun des matches a été remarquable. Lors d’un Mondial, on ne peut pas vraiment dire qu’un match en particulier a été supérieur à un autre. Mais il est vrai que la finale est toujours la plus grande rencontre, de par ce qu’elle symbolise. Je citerais aussi le match contre l’Angleterre, lors des quarts de finale, où il s’est passé beaucoup de choses. Les observateurs disaient que l’Angleterre pourrait arrêter le Brésil… Il s’agit à mon sens des deux matches les plus mémorables. Sur mon but, lorsque la faute a été sifflée, Cafu m’a dit d’essayer de tirer directement car le gardien, Seaman, était un peu trop avancé. C’est ce que j’ai fait et le ballon est entré dans la lucarne. Pas exactement où je voulais, mais ça a fait but quand même ! Et puis j’ai été expulsé… La transition a été difficile car, à ce moment-là, j’étais déterminé à tout faire pour aider l’équipe. J’étais abasourdi car je n’avais même pas reçu de carton jaune. J’ai pris un rouge direct pour mauvais geste. J’étais un peu en état de choc car je ne m’y attendais vraiment pas. Quand la finale s’est achevée, je ne réalisais pas encore ce qui venait de se produire. J’ai fêté ça, mais sans avoir encore réellement pris conscience que nous étions champions du monde. Je ne m’en suis vraiment rendu compte que lorsque je suis rentré au Brésil, puis quand j’ai commencé à voyager. C’est là que j’ai perçu l’impact de ce titre. Quand vous êtes encore sur le terrain, il y a tellement de réjouissances autour de vous que vous ne réalisez pas encore »
Mauricio Pochettino (3 matches) : une Coupe du monde ratée pour l’Argentine, incapable de se qualifier dans un groupe très relevé (l’Argentine et la Suède passent au second tour). Pas grand chose à reprocher au défenseur parisien, l’Argentine ayant simplement encaissé 2 buts en trois rencontres : « cette Coupe du monde restera comme un souvenir bizarre, quelque chose de difficile à analyser. Une sorte d’ambiance où cela ne respirait pas le foot… Je crois aussi que nous avons eu une saison très longue, ce qui a notamment porté préjudice aux grandes équipes comme l’Argentine ».
Augustine Okocha (3 matches) : le capitaine du Nigéria veut séduire le monde après une superbe compétition quatre ans plus tôt, mais les « Super Eagles » ne font pas le poids dans « le groupe de la mort » avec l’Angleterre, l’Argentine et la Suède. Ils terminent en dernière position, avec un match nul et deux défaites au compteur. « C’est dommage car je crois qu’il y avait de la place pour faire quelque chose, quand je vois que l’Argentine est éliminée… Mais il ne faut pas enlever à la Suède sa belle qualification ».
Bartholomew Ogbeche (2 matches) : à 17 ans, il est devenu l’un des plus jeunes joueurs à participer à un Mondial, devancé par son compatriote Opabunmi Femi. Deux fois titulaires contre l’Argentine et la Suède, Batho gardera un souvenir éternel de cette compétition : « même si nous avons été éliminés au premier tour, j’ai réalisé à cette occasion à quel point jouer pour son pays était important. C’est bien là le rêve de beaucoup de joueurs, je suis jeune et des footballeurs bien plus âgés que moi auraient aimé être à ma place… Je dois être béni ! »
Selim Benachour (3 matches) : avec Ogbeche, Benachour est le second joueur issu du centre de formation à participer à la Coupe du monde 2002. Le jeune Tunisien, prêté à Martigues lors de la saison 2001-2002, a réussi des performances encourageantes avec les Aigles de Carthage : « je suis bien sûr très content de ce Mondial, mais ce n’est qu’un début ! Cela restera un sacré souvenir pour moi, je suis satisfait de mes prestations, mais j’ai encore beaucoup à apprendre ».
Pour le plaisir, le fabuleux but de Ronaldinho face à l’Angleterre :
https://youtu.be/0oq974EmpBo
et les inoubliables Sphériks Kaz, Nik et Ato…