Michel Bibard : « participer à une Coupe du monde, c’est exceptionnel »
1986-2014. Michel Bibard sera donc resté pendant 28 ans le dernier joueur du PSG titulaire avec les Bleus lors d’une phase finale de Coupe du monde, comme nous vous l’avons révélé ce matin. L’ancien défenseur parisien, désormais responsable technique pour le club de Saint-Cloud en région parisienne, a presque cru à un canular avant de répondre à nos questions.
Vous étiez le dernier international français du PSG à débuter un match en phase finale de la Coupe du monde avant Blaise Matuidi et Yohan Cabaye face à l’Honduras (3-0, le 15/06/2014). Que vous inspire cette anecdote ?
Je suis surpris, je n’avais jamais pensé à cela ! On peut sûrement l’expliquer par le grand nombre de grands joueurs venus de l’étranger engagés par le PSG, et qui avaient pris la place des Français depuis mon époque.
Quel souvenir gardez vous de ce 28 juin 1986, et de votre titularisation face à la Belgique pour la troisième place en Coupe du monde ?
Henri Michel, qui était notre sélectionneur, avait décidé de faire jouer les remplaçants pour cette rencontre, tout le monde était très déçu par l’élimination quelques jours plus tôt en demi-finale contre l’Allemagne (0-2). Pour notre part, on était quand même contents d’être alignés pour cette rencontre, car jouer un match pour la 3eme place du Mondial, cela n’arrive pas souvent… Participer à une phase de Coupe du monde, c’est déjà exceptionnel ! On avait tous envie de jouer ce match et on l’a gagné, même si cela n’a pas été facile (victoire des Bleus 4-2, après prolongations).
Ce Mondial est-il votre meilleur souvenir, après avoir remporté la médaille d’Or avec les Bleus à Los Angeles deux ans plus tôt, en 1984 ?
Cela reste deux bons souvenirs, mon bon parcours au JO m’a permis d’intégrer l’équipe de France puis de participer à ce Mondial. Mais les Jeux Olympiques, cela reste spécial pour moi : c’était une belle aventure humaine, on était une bande de copains et on n’avait pas d’objectifs de gagner la médaille d’or au début de la compétition. Puis on a gagné nos matches de poule, on a joué des matches intenses face à l’Égypte (2-0 en 1/4 de finale le 05/08/1984) puis contre la Yougoslavie en demi (4-2 après prolongations, le 08/08/1984) avant la consécration en finale contre le Brésil (2-0, le 11 août 1984). On a ramené la médaille d’or, c’était extraordinaire. C’est une vrai fierté personnel.
Comment jugez vous le PSG aujourd’hui ?
J’avais dit il y a quelques années que le PSG redeviendrait champion de France si de nouveaux investisseurs arrivaient au club. Il y a aujourd’hui des gens sérieux au club, qui ont des objectifs à long terme. Cela a fait du bien au football français mais désormais, il faut des concurrents sérieux pour le PSG dans les prochaines années.
Dernière question, vous étiez un des seuls anciens joueurs du PSG à vous être officiellement exprimé pour que le club parisien reste au Parc des Princes. Pensez vous que Paris va rester fidèle au Parc ?
Je l’espère, car le Parc des Princes est le plus beau stade en France, dans un quartier magnifique de Paris. Il est mythique, historique… Il n’est peut-être pas assez grand, mais on doit pouvoir l’agrandir. Mais le football évolue si rapidement qu’une autre décision pourrait être prise par les dirigeants dans 5 ou 10 ans. On ne sait jamais…








