Anthony Lopes et la tradition des gardiens en état de grâce face au PSG…

Lopes impérial face à Cavani

Lopes impérial face à Cavani

La performance du gardien lyonnais Anthony Lopes hier à Gerland (score final : 1-1) n’est pas prêt d’être oublié par les supporters du PSG…

Le jeune portier des Gones a tout arrêté face à Cavani (maladroit) et Ibrahimovic (malheureux) et aurait pu réussir la soirée parfaite si l’arbitre n’avait pas – et il avait raison – fait retiré le penalty raté, dans un premier temps, par la star suédoise.

Dans l’histoire du club parisien, quelques gardiens de but ont réussi des performances exceptionnelles face à Paris. Retour sur quatre portiers en état de grâce, qui avaient tous terminé la rencontre avec une incroyable note de 9 sur 10 dans le quotidien « L’Équipe », tout proche de la perfection ! A l’image de Lopes hier face au PSG…

Revault, futur gardien du PSG

Revault, futur gardien du PSG

1. Christophe Revault avec le Havre, le 14 avril 1993

Revault, supporter du PSG depuis sa plus tendre enfance, n’oubliera pas son incroyable début en championnat de première division. Le 14 avril 1993, alors que Paris prépare sa demi-finale européenne face à la Juventus Turin, Artur Jorge a demandé à ses troupes d’être enfin efficace pour ne pas perdre trop d’influx avant ce match capital face aux Italiens. C’était sans compter sans ce diable de Revault, tout juste âgé de 21 ans qui va sortir une performance incroyable, n’encaissant qu’un but, signé Ricardo. A la fin du match, Bernard Brochand, président de l’Association PSG, a fait ses comptes : 33 occasions de but, dont une bonne vingtaine semblaient immanquables.

un grand Revault !

un grand Revault !

Artur Jorge apprécie modérément cet incroyable scénario : « La rencontre aurait du se conclure sur un score de hockey sur glace, mes attaquants n’ont pas suffisamment de compétence devant les buts… » George Weah, pour sa part, rendra hommage à Christophe Revault : « Devant nous, il y avait un gardien de but qui fait un très grand match ». L’histoire retiendra que malgré la défaite, tous les joueurs du Havre sont venus féliciter leur jeune gardien, qui a évité une incroyable déroute à son équipe. Revault finira par rejoindre le PSG quelques années plus tard, en 1997, sans connaître le succès espéré.

Ruffier à la parade face à Hoarau

Ruffier à la parade face à Hoarau

2. Stéphane Ruffier avec Monaco, le 20 janvier 2010

Imbattable. Les supporters parisiens présents au Parc des Princes n’oublieront jamais le match du gardien monégasque, qui va repousser tous les assauts parisiens, jusqu’à la dernière minute du temps additionnel.

le jour de grâce pour Ruffier

le jour de grâce pour Ruffier

Avec neuf arrêts déterminants dont un dernier exceptionnel dans un face à face avec Hoarau, Ruffier permet à Monaco de s’imposer car du côté parisien, Edel Apoula n’a pas tenu la comparaison avec un but contre son camp gag. Le futur gardien stéphanois la jouera modeste après la rencontre : « je ne sais pas si c’est le meilleur match de ma carrière mais c’est peut-être le plus complet. Gagner au Parc, c’est magique ! ». La comparaison est alors terrible avec le pauvre Edel Apoula…

ospina nice

Ospina, à l’horizontal face à Nenê et Hoarau…

3.David Ospina avec Nice, le 3 octobre 2010

Dix mois après Ruffier, c’est au tour du futur gardien d’Arsenal, David Ospina, de réussir le match parfait au Parc des Princes face à PSG. Le portier niçois réussit cinq arrêts déterminants face à Jallet, Hoarau, Erding et Nenê et écoeure les Parisiens. Comme Ruffier, il la joue la joue modeste à l’issue de la rencontre : « je suis très content mais le plus important pour moi c’est le collectif. Dans un match comme cela, il faut être très, très concentré, car ça a été difficile pour nous ».

l'homme du match et une note de 9 sur 10

l’homme du match et une note de 9 sur 10

Clément Chantôme confirme cet impression : « on a eu plusieurs situations mais leur gardien leur sauve le match ». Seul point positif de la soirée : Paris n’a pas perdu…

Ochoa, la main ferme

Ochoa, la main ferme

4. Guillermo Ochoa avec Ajaccio, le 18 août 2013

Le gardien de but mexicain va longtemps retarder l’échéance faux aux tentatives parisiennes, avec une double parade sur un coup-franc d’Ibrahimovic puis une reprise de Pastore en début de match, sans oublier de nombreux arrêts décisifs face à Cavani, Thiago Silva et Verratti. Cavani, pour sa première au Parc, a quand même trouvé l’ouverture et a égalisé face aux Corses (score final 1-1).

Ochoa jusqu'à l'écoeurement...

Ochoa jusqu’à l’écoeurement…

Avec 12 arrêts face à Paris, et 37 tirs, dont 15 cadrés, la domination du PSG a pourtant été totale. L’entraîneur des gardiens à Ajaccio, Thierry Debes, aura le mot de la fin : « Je crois au karma. Les gens bien sont toujours récompensés. Ochoa est humble, sa récompense, il l’a aujourd’hui ».

Et si finalement, le karma des gardiens de buts était de réussir des performances exceptionnelles face au PSG ?

En espérant que le tour de Sirigu arrive enfin, et – rêvons un peu – dans quelques semaines face à Chelsea !

quelques vidéos :

Ruffier avec Monaco :

Ochoa avec Ajaccio :