les Parisiens à la Coupe du monde, acte 1 : Espagne 1982
Une semaine avant le début du Mondial au Qatar, Paris-canal historique vous fait revivre le parcours des joueurs du PSG lors des phases finales de Coupe du monde. 1ère étape, le « Mundial » espagnol en 1982.
Quatre Parisiens participent à cette phase finale en Espagne : le gardien de but Dominique Baratelli et l’attaquant Dominique Rocheteau, l’Algérien Mustapha Dahleb ainsi que le le Yougoslave Ivica Surjak*.
Dominique Baratelli : à 35 ans, il est le doyen de l’équipe, de retour après une longue absence avec les Bleus. Il ne participera à aucune rencontre et en tiendra rancoeur au sélectionneur Michel Hidalgo. Avant la compétition, les deux hommes auraient eu des mots lors du stage à Font-Romeu, lorsque Baratelli a su qu’il ne serait que le 3eme gardien de but de l’équipe de France, derrière Jean-Luc Etorri et Jean Castaneda. De retour en France, Hidalgo précisera qu’il avait proposé au gardien du PSG de jouer une mi-temps du match pour la 3ème place face à la Pologne (défaite 2-3) mais qu’il avait essuyé un refus… Quelques semaines plus tard, Baratelli mettra officiellement un terme à sa carrière avec les Bleus : « Pendant la Coupe du monde, j’avais eu très peu de contact avec le sélectionneur Michel Hidalgo. J’ai passé assez de temps sur le banc de touche. A présent, je ne vois plus l’intérêt d’être sélectionné pour rester sur le banc… »
Dominique Rocheteau (4 matches, 2 buts) : drôle de Coupe du monde pour le buteur parisien… Un premier match raté face à l’Angleterre (défaite 1-3) qui provoque son éviction du onze de départ, puis un retour face à l’Autriche au second tour après la blessure de Bernard Lacombe. Un doublé face à l’Irlande du Nord (4-1) va le relancer dans la compétition, malgré une blessure aux ligaments du genou droit. Il est présent sur la pelouse à Séville pour la 1/2 finale de la Coupe du monde, grâce à une piqure pour anesthésier la douleur lors de l’inoubliable match contre la RFA (3-3). Rocheteau gardera un souvenir particulier de la compétition, et de ce match face à l’Allemagne : « C’était un match spectaculaire, avec ses rebondissements permanents et son espèce de drame au sens théâtral du terme, mais de là à en faire le match du siècle… J’ai été surpris des réactions suscitées en France par cette rencontre ! ».
Ivica Surjak (3 matches, 0 but) : le capitaine de la Yougoslavie va vivre un enfer tout au long de la compétiion, avec une humiliante élimination au premier tour (nul face à l’Irlande du Nord 0-0, victoire étriquée contre l’Honduras (1-0) puis défaite face à l’Espagne (1-2). Une énorme désillusion pour les Susic, Vujovic, Halilhodzic ou Petrovic. La Fédération Yougoslave sanctionnera ses joueurs en refusant plusieurs transferts, dont celui de Susic… au PSG. Surjak, l’un des seuls à surnager, rejoindra le Calcio et l’Udinese.
Mustapha Dahleb (3 matches, 0 but) : le maestro algérien réussit un performance exceptionnelle avec l’Algérie, victorieuse contre la RFA (2-1) avec son compère – et futur joueur du PSG – Salah Assad. Les Algériens seront éliminés après une simulacre de matches entre Allemands et Autrichiens, provoquant la colère de tous les amoureux du ballon rond. Dahleb regrettera surtout le manque de préparation de son équipe : « Je garde un bon souvenir de cette compétition, avec peut-être un peu de déception car nous aurions dû atteindre le second tour sans attendre le résultat d’Allemagne-Autriche. Pour moi, l’équipe n’était pas prête parce qu’elle a été mal préparée. Avant la Coupe du monde, on a disputé trop de matches et en plus contre des équipes bien trop moyennes ».
nota * : quand un joueur est transféré pendant la trêve estivale, il fait toujours partie de l’effectif du club lors des grandes compétitions. A l’inverse, les recrues du PSG, qui n’ont jamais joué avec le club ne sont pas comptabilisées.