les Parisiens à la Coupe du monde, acte 2 : Mexique 1986
J-4 avant le début du Mondial au Qatar, Paris-canal historique vous fait revivre le parcours des joueurs du PSG lors des phases finales de Coupe du monde. 2ème étape, la Coupe du monde au Mexique en 1986.
Quatre Parisiens participent à cette phase finale au Mexique: le gardien de but Joël Bats, le défenseur Michel Bibard, le milieu de terrain Luis Fernandez et l’attaquant Dominique Rocheteau.
Joël Bats (6 matches) : un Mondial exceptionnel pour le gardien parisien, auteur des performances de haute volée, comme lors de cette série de tirs aux buts face au Brésil, après avoir détourné un penalty de Zico pendant le temps réglementaire. Un parcours exemplaire pour l’homme qui a fait pleurer le Brésil : « De ce match, je me rappelle du bruit, de la musique avec de la samba dans les tribunes. Il y avait une atmosphère de fête et ce match-là était une fête. Sur le penalty de Zico, je me suis dit qu’il allait certainement ouvrir son pied, j’ai attendu le dernier moment pour partir sur ma gauche et il s’est avéré que j’ai arrêté ce penalty-là. Lors de la séance de tirs aux buts, j’avais vu Socrates marquer un penalty en s’arrêtant dans sa course d’élan puis en frappant croisée en hauteur. Et j’ai repoussé ce tir au but sur ma droite avec la main opposée, comme je l’avais imaginé. Enfin, la délivrance arrive avec le tir de Luis, je lui ai dis avant sa frappe : « tu vas marquer, dieu est avec nous ! »
Luis Fernandez (6 matches, 1 but) : un but face à l’URSS, mais surtout le tir au but victorieux qui élimine le grand Brésil en 1/4 de finale. Un parcours exceptionnel pour le capitaine du PSG, en partance pour le Matra Racing, et des souvenirs pleins la tête : « ce match contre le Brésil, cela représentait déjà un rêve d’enfant. Quand j’étais gosse, j’ai grandi avec la Coupe du monde 1970 au Mexique. Je me souviens de la génération Pelé, Rivelino… Je jouais contre les dieux du football, c’était pour moi exceptionnel. C’était un grand moment, d’abord parce que tu joues dans une Coupe du monde et ensuite, parce qu’on se retrouve face au Brésil, l’équipe que tout le monde rêvait de jouer. Ça restera l’un des plus grands moments de ma carrière ».
Dominique Rocheteau (4 matches, 1 but) : un Mondial débuté sur le banc avant la résurrection : un but contre la Hongrie et une passe décisive pour Platini face au Brésil, où il se blesse à la cuisse en fin de match et doit déclarer forfait pour la 1/2 finale perdue contre l’Allemagne. Du grand Rocheteau, qui met un terme à sa carrière internationale à l’issue du tournoi, mais n’oubliera jamais la folle journée de Guadalajara : « ce match contre le Brésil, c’est le plus beau match de l’équipe de France. On arrivait à maturité, tous, et on jouait contre une grande équipe. Il y a eu ce petit brin de réussite qui nous a qualifiés pour la demi-finale. Et il y avait l’ambiance de tous les supporters du Brésil dans le stade mythique de Guadalajara, où Pelé avait joué lors de la Coupe du monde de 1970. C’était quelque chose de magique qui ne ressemblait à rien de ce que j’avais connu jusque-là ».
Michel Bibard (1 match) : un seul match, et une troisième place obtenue face à la Belgique (4-2). Un bon souvenir quand même pour le défenseur latéral du PSG : « Avant de partir, on aurait fait le voyage à genoux pour être dans les 22. Il est sûr que sur place, j’en voulais d’avantage, c’est à dire participer à plus de matches, mais il ne faut pas cracher dans la soupe. Je garde un excellent souvenir, cela compte dans la carrière d’un footballeur de participer à une telle épreuve ».
nota * : quand un joueur est transféré pendant la trêve estivale, il fait toujours partie de l’effectif du club lors des grandes compétitions. A l’inverse, les recrues du PSG, qui n’ont jamais joué avec le club ne sont pas comptabilisées.