le programme du jour : 22 mars 1986, PSG-Toulon et Paris sous les bombes…
En ce mois de mars 1986, Paris est la cible d’attaques terroristes : le 17 mars 1986, un attentat a visé un TGV à Brunoy (Essonne), avec un bilan de 9 blessés. Le 20 mars, une bombe explose dans la galerie Point Show des Champs-Elysées faisant 2 morts dont l’auteur présumé de l’attentat, fiché comme membre des FARL (Fraction Armée Révolutionnaire Libanaise) et 29 blessés. Le même jour, une tentative d’attentat est déjouée de justesse à la station Châtelet du RER, un des voyageurs ayant été intrigué par un paquet suspect. Ses attentats sont revendiqués par le Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes (CSPPA).
Le 22 mars 1986, 20.000 spectateurs environ ont pourtant fait le déplacement au Parc des Princes pour assister à la rencontre PSG-Toulon, comptant pour la 34ème journée de championnat. Le PSG compte six points d’avance sur son dauphin, Nantes (nota : une victoire vaut deux points) et reste un solide leader. La psychose et la peur des attentats va pourtant s’inviter du côté du Parc des Princes : depuis quelques jours, les alertes à la bombe se multiplient dans la Capitale et ne vont pas épargner les joueurs du PSG… Alors que les joueurs de Gérard Houllier se préparent dans les vestiaires, un ordre d’évacuation d’urgence est ordonné, après un appel anonyme indiquant qu’une engin piégé a été placé dans les vestiaires parisiens. L’évacuation effectuée, les artificiers se mettent à la recherche d’une éventuelle bombe, en vain. Une fausse alerte d’un mauvais plaisantin et un certain malaise pour les joueurs parisiens, incroyablement amorphes en première période. Le PSG est dans un mauvais jour, seul un coup-franc de Philippe Jeannol à quelques centimètres du poteau inquiète Pascal Olmeta (18eme). Le Parc se réveille après la pause et croit à l’ouverture du score lorsque Safet Susic sert Omar Da Fonseca seul face au but vide, mais l’attaquant argentin bien malheureux manque l’immanquable et frappe de la tête en dehors du cadre (55eme). Oumar Sène entre en jeu quelques minutes plus tard et ouvre le score sur son premier ballon en reprenant de manière acrobatique un corner de Susic (63eme). Le plus dur est fait pour le PSG et malgré une dernière occasion de doubler la mise offerte à Dominique Rocheteau et Oumar Sène (79eme), les Parisiens s’imposent et repoussent le dauphin nantais à sept points. Un succès acquis dans la douleur après cette inédite alerte à la bombe au Parc des Princes…







