le fait du jour, 23 mai 1982 : le Chili « offensé » par le PSG…

Eric Renaut en action face au Chili

Eric Renaut en action face au Chili

Drôle de fin de saison pour les Parisiens : quelques semaines après la victoire historique en Coupe de France face à Saint-Etienne, les joueurs du PSG (à l’exception des internationaux) débutent un périple en Amérique du Sud et centale, du Chili au Pérou en passant par le Salvador – trois pays qualifiés pour la Coupe du monde en Espagne – , avant quelques jours de vacances au Mexique.

Le Chili, qualifié pour la Coupe du monde 1982 en Espagne, est alors dirigé par les mains de fer du général Pinochet, dictateur installé au pouvoir en 1973. Les Parisiens seront accueillis avec les honneurs au stade National à Santiago.
Franck Merelle, doublure inamovible de Dominique Baratelli

Franck Merelle, doublure inamovible de Dominique Baratelli

Malgré les absences (Baratelli, Rocheteau, Dahleb, Surjak et Fernandez) et les titularisations du jeune Franck Merelle dans les buts, de Cardinet et de Toffolo, le PSG va s’incliner par le plus petit des écarts (2-3) devant 47.000 spectateurs déchaînés. Déjà en vacances, les joueurs de Peyroche sont menés 3-0 avec des buts de Soto (35eme), Gamboa (47eme) et Caszely (55eme), avant de revenir au score en fin de match sur deux réalisations signées Cardinet (80eme) et N’Gom (89eme).

Gamboa inscrit le second but chilien devant Merelle

Gamboa inscrit le second but chilien devant Merelle

 

 

 

 

Le PSG a joué son rôle de sparring-partner mais ce sont les déclarations après le match de l’entraîneur adjoint de l’équipe parisienne, le Bolivien Victor Barrientos, qui vont mettre le feu aux poudres : « Le Chili s’est amélioré, mais conserve toujours les défauts que nous avons pu constaté dans les vidéos de leurs matchs contre la Roumanie et l’Irlande. Un déplacement trop lent des joueurs, une défense fébrile et qui joue souvent à la limite de la régularité ».

Victor Barrientos, l'homme par qui le scandale arrive...

Victor Barrientos, l’homme par qui le scandale arrive…

La presse chilienne ne pardonnera pas cet écart de langage et on pourra lire le lendemain du match les propos suivants : « le PSG n’a rien montré pendant 45 minutes, plongeant le stade dans la monotonie sur un rythme soporifique,  et a volé les spécialistes de la presse et le grand public. C’est le plus faible rival rencontré par le Chili lors de sa préparation pour la Coupe du monde ». Un homme cristallisait les reproches aux yeux des journalistes chiliens, Dominique Bathenay. Le capitaine parisien a expliqué à la presse locale après la rencontre -  en français ! – que le joueur qui l’avait le plus impressionné se nommait Vasconcelos. Dernier affront pour le Chili : aucun joueur chilien ne s’appelait Vasconcelos lors de cette rencontre….

Quand ça veut pas…

Pour rappel, le Chili a quitté la Coupe du monde avec trois défaites dans les bagages : contre l’Autriche (0-1), l’Allemagne de l’Ouest (1-4) et l’Algérie (2-3).