PSG-Bordeaux en Coupe de la Ligue : une histoire passionnée…
Parisiens et Bordelais vont donc se retrouver demain pour l’affiche des quart de finale de la Coupe de la Ligue. Ce n’est pas une première pour les deux équipes, qui se sont déjà affrontées à trois reprises.
Trois rencontres qui ont marqué l’histoire du PSG, pour des raisons si différentes… Avec trois héros, heureux ou malheureux : Patrice Loko, Luis Fernandez et Mateja Kezman.
acte 1, 4 avril 1998 : Patrice Loko, ce héros
Trois ans après son arrivée à Paris et alors qu’il joue ses derniers matches au PSG, Patrice Loko, qui se morfond sur le banc des remplaçants, est le héros de cette première finale au Stade de France.
77.700 spectateurs sont présents pour cette grande première à Saint-Denis et vont assister à un spectacle exceptionnel… Bordeaux ouvra rapidement le score grâce à Johan Micoud (30eme) et les Parisiens se lancent à l’assaut des buts bordelais pour égaliser. Après une première alerte sur un duel perdu par Didier Domi face à Ulrich Ramé, Ricardo choisit de remplacer Florian Maurice par Patrice Loko (74eme). La domination parisienne est enfin récompensée lorsque Pierre Ducrocq est fauché par Ramé dans la surface de réparation. L’arbitre accorde un penalty mais Raï, qui n’avait jamais échoué depuis son arrivée en France, voit sa frappe détournée ! Heureusement pour Paris, Loko a suivi et talonne vers Simone qui égalise (80eme). Le rythme de la rencontre s’accélère, la balle de match est dans les pieds de Marco Simone, mais son extraordinaire reprise de volée à trente mètres des buts s’écrase sur la transversale (86eme). On doit jouer les prolongations, les Parisiens semblent plus frais, Loko déborde et centre vers Raï qui marque d’une tête plongeante (107eme). Le PSG tient sa coupe lorsque Bordeaux bénéfice d’un coup-franc. Papin le tire et égalise dans la dernière minute du match (115eme). On joue la séance des tirs aux buts, Vincent Fernandez arrête le tir de Paulo Gralak et Jean-Pierre Papin frappe au dessus. Le héros du jour (deux passes décisives) Patrice Loko transforme le penalty de la victoire, mettant un terme à une superbe finale.
acte 2, 2 mars 2002 : Luis Fernandez dans la tourmente

Malgré Ronaldinho, souffrant et entré en jeu en seconde période, Paris est vaincu par Bordeaux au Parc des Princes
On attend du spectacle pour cette demi-finale entre Parisiens et Bordelais… C’est raté pour un match qui s’achève dans la colère, la confusion et la frustration.
L’avant-match a été tendu, avec une déclaration fracassante du Bordelais Dugarry dans le quotidien « L’Equipe » : « je n’aime pas le PSG » ! Paris est largement dominateur en début de rencontre, mais la maladresse de José Aloisio, Jay Jay Okocha ou Fabrice Fiorèse permet aux Bordelais de garder un score vierge à la pause. A l’heure de jeu, Ronaldinho fait son entrée sur la pelouse mais les attaquants parisiens ne trouvent toujours pas l’ouverture. A sept minutes de la fin du match, Dugarry s’écroule dans la surface de réparation après un tacle appuyé de Déhu, qui avait pourtant touché le ballon en premier. Monsieur Vessiere, le sulfureux arbitre de la rencontre, expulse dans la foulée Bernard Mendy pour contestation. Le joueur du PSG expliquera que l’arbitre l’a insulté, avant que Pedro Miguel Pauleta ne transforme le penalty pour donner la victoire aux Girondins (83eme). La fin du match est hallucinante, Fernandez est expulsé pour avoir bousculé le quatrième arbitre, puis son adjoint Jean-Louis Gasset subit le même sort… Les 7 minutes (!) de temps additionnelles sont interminables, Talal EL Karkouri envoie une reprise de volée sur la transversale, mais Paris s’incline dans la plus grande confusion, Luis Fernandez sera suspendu six mois pour avoir bloqué et menacé – ce qu’il contestera – les arbitres de la rencontre dans les coursives du Parc des Princes.
acte 3, 4 février 2009 : le coup de folie de Mateja Kezman

Sylvain Armand n’en croit pas ses yeux : Mateja Kezman quitte la pelouse après avoir jeté son maillot au sol…
Des sifflets, une action raté et une sortie prématurée vont être à l’origine d’un incroyable geste de Mateja Kezman au Parc des Princes…
Un mois après avoir été étrillé en Gironde (0-4), le PSG n’est pas vraiment favori avant d’affronter Bordeaux au Parc des Princes en 1/2 finale de la Coupe de la Ligue.
Les Bordelais de Laurent Blanc prennent rapidement les devants sur un but de la tête signé David Bellion (17eme). Mateja Kezman, très maladroit, rate deux opportunités d’égaliser (29eme et 61eme). Pris en grippe par le public, Paul Le Guen décide alors de remplacer son attaquant serbe deux minutes après son dernier échec. Déçu, Kezman jette son maillot de rage en quittant la pelouse, une première dans l’histoire du club… La fin de rencontre est un calvaire pour les Parisiens, qui encaissent deux nouveaux buts signés Souleymane Diawara (87eme) et Fernando (90eme+1). Une humiliation à domicile qui passera finalement inaperçu après l’inexcusable geste de Kezman. L’attaquant serbe s’excusera auprès des supporters parisiens et sera suspendu 15 jours pour ce geste inédit à Paris.