Coupe de France : PSG-Monaco, acte 7

le dernier match entre le PSG et Monaco en Coupe de France : la victoire pour Camara et les Parisiens (1-0)
Le PSG va affronter Monaco mercredi pour une place en demi-finale de la Coupe de France, les Monégasques entrent dans le top 5 dans l’histoire du club parisien avec une septième rencontre en Coupe nationale depuis la création du club en 1970*.
Sept matches, trois défaites pour débuter avant trois succès lors des dernières rencontres entre les deux clubs, en 1993, 1998 et 2010.
Retour sur ses six matches, avant une seule ambition pour le PSG : se qualifier et poursuivre cette belle série face à sa « bête noire » historique, l’AS Monaco…
acte 1 : 9 mars 1979, 16eme de finale aller : Monaco-PSG 2-1
Devant seulement 3.000 spectateurs et très loin de l’ambiance et l’esprit « Coupe de France », le PSG se déplace pour limiter les dégats en Principauté. Monaco domine le début de la rencontre et ouvre logiquement le score sur un centre-tir de son défenseur Barral (23). Juste avant la pause, Emon double la mise sur un superbe coup-franc (41). Menés 2-0 et handicapés par la blessure de Morin (remplacé par Col, 27), les Parisiens ne se découragent pas et vont inscrire un but par l’intermédiaire de Carlos Bianchi (73). Les joueurs de Monaco réclament en vain un hors-jeu mais l’arbitre, monsieur Vautrot, valide le but. Tout est encore possible pour la qualification et Bianchi reste confiant : « Il nous suffit désormais de gagner à Paris par 1-0 pour se qualifier. Tout reste possible. »
acte 2, 25 mars 1979, 16eme de finale retour : PSG-Monaco 1-4
Ce match est annoncé, à juste titre, comme le tournant de la saison pour le PSG. Devant 30.000 spectateurs, les Parisiens, trop contractés, sont rapidement menés au score sur une frappe puissante d’Emon (13) mais l’inévitable Carlos Bianchi redonne espoir à son équipe, profitant d’une mésentente entre Etorri et Gardon sur un ballon aérien pour pousser le ballon dans les filets (34). Cruelle désillusion pour les joueurs de Vasovic après la pause : malgré un grand Bathenay, capitaine omniprésent, le PSG encaisse trois buts. Onnis marque sur un centre d’Emon (54) puis Moizan sur un lob parfait (83) et Soler, seul face à Baratelli sur un excellent travail de Petit (84) infligent à Paris une lourde défaite après un match à sens unique. Les Monégasques sont trop forts, le PSG est éliminé et perd ses derniers espoirs de sauver une saison très décevante. La presse titre après le match : « PSG : mort d’une équipe ». Le président Borelli, très déçu par ses joueurs, est plus critique : « Il y avait une bonne équipe de division 1 et une autre qui valait la seconde division. C’est tout. »
acte 3, 8 juin 1985, finale : Monaco-PSG 1-0
Les Monégasques sont largement favoris après une excellente fin de saison, mais le PSG espère confirmer sa réputation « d’équipe de Coupe ». Bathenay, le recordman des victoires sont sur le banc de touche. L’ancien capitaine parisien, en partance pour Sête vit très mal cette dernière mise à l’écart. La rencontre débute lentement et après treize minutes le PSG court déjà après le score. Sur un coup-franc de Bijotat, la balle contrée revient sur Genghini qui frappe instantanément. Moutier, masqué par son mur ne peut que constater les dégats. Les Parisiens, fatigués physiquement et nerveusement pour leur qualification arrachée à Toulouse 72 heures plus tôt tentent de réagir, mais seul un tir de Rocheteau (27), une frappe de Lanthier (32) ou une combinaison Susic-Rocheteau inquiètent le gardien monégasque Etorri, pourtant assez fébrile. Les monégasques sont très dangereux sur des contre-attaques menés par Tibeuf, très maladroit (cinq occasions de but ratées en seconde période). Paris va laisser passer sa dernière chance lorsque Liégeon offre malencontreusement le ballon à Jeannol qui rate cette magnifique opportunité (78). Paris pousse, ce qui n’empêche pas Monaco de remporter la Coupe de France au terme d’une finale très moyenne. Coste, malgré une légitime déception rend hommage à ses joueurs : « Nous avons manqué de jus, à chaque fois nous avions un petit centième de retard sur notre adversaire. Je suis pourtant satisfait de mon équipe. »
acte 4, 4 mai 1993, 8eme de finale : Monaco-PSG 0-1
Duel entre prétendants européens à Monaco, Après un but de Klinsmann refusé logiquement (13), Paris prend un léger ascendant sur son adversaire : sur un centre de Colleter, la reprise de Weah percute la transversale et Etorri est tout heureux de pouvoir récupérer le ballon (27) puis Guérin sur une ouverture de Weah hésite puis se fait subtiliser le ballon (34). Le PSG reste dangereux après la pause, Bravo puis Fournier échouent face au but monégasque (49) et Weah sur une ouverture de Ginola frappe seul face à Etorri mais le ballon atterrit sur la base du montant (57). Ce n’est pas la jour de l’attaquant libérien, bien malheureux… La domination parisienne se confirme, un relais de Weah permet à Ginola de frapper vers les buts, mais Etorri se détend et sauve son équipe (69). On s’achemine vers les prolongations lorsque Paris bénéficie d’un coup-franc lointain. Kombouaré le frappe sans conviction, Etorri veut s’emparer du ballon mais commet une faute de main et malgré un plongeon désespéré, la balle est au fond des filets (86). Paris se qualifie sur ce but surprise et poursuit son chemin en coupe pour le plus grand plaisir d’Artur Jorge : « Je n’ai pas le souvenir d’une occasion de but au bénéfice de nos adversaires. Nous sommes restés bien organisés et notre expérience européenne s’est révélée déterminante. »
acte 5, 21 mars 1998, 1/4 de finale : PSG-Monaco 1-0
Simone (suspendu) est absent, Raï joue attaquant. Le PSG ne part pas favori face à Monaco, 1/2 finaliste de la Ligue des Champions. Devant seulement 19.377 spectateurs, les Parisiens sont pourtant dominateurs. Gava part du milieu du terrain et frappe, mais Barthez s’interpose (9) puis Maurice tente sa chance de volée, mais sa tentative passe à la droite des buts (10). Le gardien monégasque est déterminant sur un centre de Ducrocq qu’il détourne d’une claquette (16) puis il intervient en dehors de sa surface de réparation pour contrer Maurice (18). Barthez détourne du bout du doigt un lob d’Algerino (20) puis sauve du poing un corner direct de Le Guen (32). Juste avant la mi-temps, Fournier se retrouve seul face au gardien monégasque qui repousse encore en corner (44). Après la pause, Paris poursuit sur ce rythme. Une frappe enveloppée de Gava prend la destination de la lucarne, mais Barthez en état de grâce détourne le ballon (52). Paris domine, pousse pour ouvrir le score, sans succès. Sur une passe mal assurée de Dumas, Maurice rate de peu l’interception (63). Ce n’est que partie remise pour le buteur parisien : Barthez tacle l’attaquant parisien, le ballon est repris malencontreusement par Dumas qui marque contre son camp (77). Victoire logique du PSG et réaction d’orgueil pour Joël Bats : « Nous sommes chanceux sur le but, mais sur la physionomie du match, nous méritons de l’emporter. Nous avons la possibilité de remporter les deux Coupes, il n’y a que le palmarès qui compte. »
acte 6, 1er mai 2010, finale (au Stade de France) : PSG-Monaco 1-0
Le PSG n’a pas le choix : pour sauver sa saison 2009-2010, les Parisiens doivent s’imposer en finale de la Coupe de France face à Monaco à Saint-Denis. Le stade est majoritairement derrière le PSG, qui va longtemps buter sur Ruffier, l’excellent gardien de but monégasque. Les tentatives d’Armand (13), Giuly (15) et Erding (28) échouent face au portier de l’ASM, qui a aussi la chance avec lui sur une reprise de Mamadou Sakho détourné sur sa ligne de but par le Combien Pino (14). Juste avant la pause, Edel Apoula détourne une frappe de Pino (43) et tout reste à faire entre les deux équipes. En seconde période, le match s’équilibre entre les deux équipes, mais c’est une nouvelle fois Paris qui se procure une superbe opportunité de marquer, mais la frappe d’Erding échoue sur la transversale (82). Le PSG n’est pourtant pas maudit et va trouver l’ouverture lors des prolongations : sur une frappe de Jallet, Ruffier détourne le ballon sur Hoarau qui n’a plus qu’à pousser de la tête le ballon dans les filets (105). Paris remporte sa huitième Coupe de France et le coach Antoine Kombouaré est fier de ses joueurs : « Vous ne pouvez pas imaginer à quel point on a pu souffrir cette saison avec tout ce qui nous est arrivé. Alors, c’est un immense bonheur de gagner cette Coupe, ce soir mes joueurs ont été énormes. Malgré une énorme pression, ils ont répondu présent. »
* Les adversaires les plus assidus du PSG en Coupe de France :
1. Marseille : 11 matches. 2. Lens et Nantes : 10 matches. 4. Bordeaux : 8 matches. 5. Monaco, Nancy, Sochaux et Strasbourg : 7 matches