PSG-Auxerre en Coupe de France, acte 7
Le PSG, en quête d’un fabuleux quadruplé, retrouve donc ce soir sur sa route un adversaire souvent croisé en Coupe de France : l’AJ Auxerre.
Et les souvenirs ne sont pas souvent agréables : en six confrontations les Bourguignons se sont imposés à quatre reprises pour deux succès parisiens.
L’un des pires bilans du PSG en Coupe de France et des matches gravés dans la mémoire des supporters parisiens…
acte 1, 24 février 1996, 8eme de finale à Auxerre
Le PSG, leader en difficulté en championnat, se déplace à Auxerre, tenant de la Coupe et concurrent direct pour le titre de champion de France. Le début de rencontre est catastrophique : Lamouchi centre en retrait vers Laslandes qui ouvre le score (5). Les occasions se succèdent pour les Bourguignons : Lama sauve son équipe à de nombreuses reprises mais le match est déjà terminé après l’expulsion de Llacer pour un second avertissement (28).
Paris joue à dix et Lamouchi met fin aux derniers espoirs du PSG : il part seul de son camp, évite Roche et Le Guen et inscrit un second but (43). Paris se met à rêver d’un exploit lorsque Djorkaeff réduit le score sur coup-franc (57). Un espoir de courte durée : Diomède centre vers Laslandes qui marque de la tête (64). Paris est éliminé et Lama cache mal sa colère : « On a été ridicules ! Quand on commence le match de façon aussi dramatique, cela ne peut se terminer autrement. » Luis Fernandez se veut appaisant : « Il faut accepter la défaite. Les garçons se sont bien révoltés, à dix contre onze, ils ont montré un bel état d’esprit. ». La crise arrive au PSG, qui vient de concéder sa quatrième défaite consécutive en matches officiels…
acte 2, 10 février 2001, 16eme de finale au Parc des Princes
Après une nouvelle défaite contre Guingamp en championnat, une victoire en Coupe de France pourrait sauver la saison et qualifier le PSG pour une Coupe d’Europe. Luccin, Okocha et Algerino font les frais de la colère de Fernandez et sont écartés du groupe, largement modifié. Casagrande, Aliou Cissé, Artera (premier match avec le club), Vampeta, Leroy et Madar sont titulaires. Le début de rencontre est cauchemardesque pour les Parisiens : Fadiga ouvre le score sur une remise (1) puis Djibril Cissé se joue de Pochetinno pour doubler la mise (2). Le Parc est abasourdi lorsque Christian est fauché dans la surface de réparation, mais Madar rate penalty en frappant au dessus du cadre (5). Ce n’est pas le jour de Madar, qui de la tête trouve le poteau (11). Auxerre reste dangereux et Comisetti expédie un ballon lointain sur la transversale de Casagrande, trop avancé (22).
La rencontre se poursuit et le calvaire continue : Fadiga sur un centre parfait de Cissé, marque un troisième but (58) puis le même Cissé déborde la défense centrale parisienne pour crucifier l’infortuné Casagrande (68). La messe est dite pour le PSG, De Lucas ne sauve pas l’honneur en fin de rencontre, sa frappe échoue sur le montant (90). Fernandez dédramatise : « Le résultat ne reflête pas la physionomie du match, on a eu les ballons pour revenir après une entame catastrophique, un penalty et des occasions. J’ai demandé aux joueurs de ne pas lâcher». Le PSG n’avait pas connu telle humiliation depuis 1989…
acte 3, 31 mai 2003, finale au Stade de France
Fin de parcours au PSG pour Ronaldinho et Luis Fernandez lors de la finale de la Coupe de France face à Auxerre au Stade de France. Si l’entraîneur parisien a déjà annoncé son départ, Paris espère encore conserver sa star brésilienne, qui veut quitter la France après deux années au PSG. (il signera finalement au FC Barcelone). En première période, Paris est largement dominateur avec un coup-franc de Ronaldinho sur la transversale du gardien bourguignon Fabrice Cool (4). Le PSG ouvre logiquelent le score : Ronaldinho servait Hugo Leal qui marquait d’une frappe en demi-volée (22). Paris va gérer son avance après la pause sans être inquiété avant une décision de l’arbitre Monsieur Layec après l’heure de jeu. Un duel entre Philippe Mexes et Hugo Leal au milieu du terrain, les deux joueurs ont le pied haut et l’arbitre sort un carton rouge pour le milieu de terrain portugais, à la stupéfaction de tous les acteurs de la rencontre (66). Un expulsion injustifiée mais lourde de conséquence ! Après une incroyable occasion de but gâchée par Stéphane Pedron, qui glisse au moment de frapper sur une nouvelle action menée par Ronaldinho (70), Paris se recroqueville pour préserver son petit but s’avance.
La défense parisienne va céder dans le dernier quart d’heure de jeu, sur un but de Djibril Cissé, bien servi par Johan Radet (76). Francis Llacer, entré en jeu à la place Pédron va avoir la balle de la victoire au bout du pied, mais sa frappe est trop croisée (87). Deux minutes plus tard, sur un coup de pied arrêté, Jérôme Alonzo détourne une tête de Jean-Alain Boumsong, le ballon revient sur le défenseur auxerrois qui marque de près. Cruelle dénouement pour Paris, Cristobal, pour son dernier match professionnel, ne peut retenir ses larmes… Luis Fernandez reste digne pour ses adieux au PSG : « C’est un match à l’image de notre saison, je pense que l’on méritait pourtant cette victoire… C’est toujours dur de perdre, je sens beaucoup de tristesse pour les joueurs et les supporters. Après l’expulsion d’Hugo Leal, c’était difficile de jouer avec un joueur en moins. Il faut accepter cette expulsion, qui est le choix de l’arbitre. »
acte 4, 3 mars 2005 : 8eme de finale, à Auxerre
Le PSG, tenant du titre, ne retrouvera l’Europe qu’avec une victoire en Coupe de France, mais le challenge est périlleux avec le déplacement à Auxerre. Privé de Pauleta, Paris débute remarquablement : Pierre-Fanfan ouvre le score de la tête sur un coup-franc de Rothen (3) puis Armand lance Ljuboja, l’attaquant pique le ballon au dessus du gardien auxerrois et Reinaldo n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but vide (25). 2-0 pour le PSG qui semble avoir pris une belle option sur la qualification, mais le futur attaquant parisien Bonaventure Kalou relance le match de la tête (31).
Auxerre pousse, Paris résiste… jusqu’à la 77eme minute de jeu. Benjani égalise (77) puis Akalé enfonce le clou (79). Un penalty stoppé par Alonzo en toute fin de match ne change pas la donne : le PSG est éliminé, au grand désarroi de Pancrate : « nous n’avions pas le droit de nous faire remonter après avoir mené 2-0… Ce n’est pas en reculant que l’on pouvait espérer contenir Auxerre, il nous reste plus maintenant que le maintien à jouer… »
acte 5, 1er février 2006 : 16eme de finale, au Parc des Princes
Paris n’a jamais battu Auxerre en Coupe de France et espére briser la spirale des échecs face aux Bourguignons. Auxerre est pourtant dominateur en début de match : Mendy sauve sur sa ligne (3) et Alonzo réalise quelques parades exceptionnelles. Pauleta va réveiller son équipe, sur une frappe enveloppée à quelques centimètres du cadre (39) mais le meilleur est à venir… Après un nouveau coup de chaud pour Alonzo, sauvé par son poteau sur un tir croisé de Pieroni (68), le buteur portugais est à l’origine du but de la victoire, sur un centre contré par Grichting qui lobe le gardien auxerrois Fabien Cool (73).
Dans la foulée, « l’Aigle des Açores réussit un exceptionnelle aile de pigeon qui vient mourir sur la barre des Auxerrois (75). Le PSG se qualifie dans la douleur et Pauleta revient sur son superbe geste technique : « sur le centre de Rodriguez, j’effectue ce geste car je suis un peu en retard. Dommage que le ballon heurte la barre ! Nous avons été réalistes, avec une pointe de chance et cela nous permet de poursuivre l’aventure en Coupe de France. »
acte 6, 23 mars 2010 : 1/4 de finale, à Auxerre
Le PSG doit sauver sa saison avec une victoire en Coupe de France, et va devoir affronter Auxerre lors d’un match à huis-clos. Les deux équipes entament le match timidement avec une seule réelle opportunité d’ouvrir le score sur un lob lointain de Niculae détourné par Edel (23). Après la pause, les Parisiens se montrent enfin dangereux mais maladroits sur des tentatives signées Hoarau (51), Giuly (73), Sessegnon (85) et Sakho (86). On doit jouer les prolongations et le PSG semble maudit quand une tête de Kezman atterrit sur le poteau (105) avant que Hoarau ne voit sa tentative passer à quelques centimètres du but de Riou (112).
Les deux équipes vont devoir se départager aux tirs au but. Les cinq premiers tireurs parisiens et auxerrois réussissent leurs tentatives, jusqu’à la parade d’Edel sur la tentative de Quercia. Le capitaine Claude Makelele ne tremble pas et envoie le club en demi-finale.
pour le plaisir, le geste de Pauleta en 2006 :