12 avril 1972 : Jean-Paul Rostagni, un Rouge historique…
Retour sur ce 12 avril 1972 où pour la première fois, le PSG a vu rouge en première division…
12 avril 1972. C’est un PSG en net regain de forme (4 matches sans défaite en championnat) qui affronte le FC Metz au Stade Jean Bouin. Paris doit vaincre pour distancer ses concurrents pour le maintien et débute remarquablement la partie : à la pause, le score est déjà acquis (3-1 au final). Mais le moment clé de la rencontre survient juste après la pause : on joue depuis deux minutes quand le défenseur du PSG Jean-Paul Rostagni et l’attaquant messin et international algérien Rachid Natouri en arrivent aux main et échangent quelques coups sous le regard de Monsieur Robert Héliès, l’arbitre de la rencontre. Ce dernier expulse les deux protagonistes et pour la première fois dans l’histoire du club en première division, un joueur du PSG quitte prématurément la pelouse avant le coup de sifflet final.
Quatre jours plus tôt, Rostagni avait participé à un match avec l’équipe de France en Roumanie (défaite 0-2) à Bucarest pour un match amical, pour la dernière sélection d’un joueur du PSG avant l’officialisation de la scission entre la section professionnelle du club (qui deviendra le Paris Football-Club) et l’équipe amateur, relégué en 3eme division qui conservera la dénomination Paris Saint-Germain F.C.
Une scission qui avait profondément marquée Rostagni, comme il l’avait précisé il y a quelques années dans le programme officiel du club : « Si les meilleurs amis que j’ai pu rencontrer dans le football professionnel correspond à mon passage au PSG tels que Delhumeau, Prost ou Francis Roussel (nota : un des dirigeants les plus importants et les moins connus au début du club) je ne peux m’empêcher d’éprouver une grande désillusion : nous possédions à ce moment là un effectif de qualité et avons rencontré les pires difficultés parce que le club était constamment balloté par des problèmes de personnes. C’est dommage, car nous sommes passés à côté de grandes satisfactions. Tous ces aléas n’ont fait que retarder l’éclosion d’un grand club à Paris. »