Michel Cymes : « un PSG avec onze Français n’aurait pas le niveau »

l'invité de Tribune 100% Supporters : Michel Cymes

l’invité de Tribune 100% Supporters : Michel Cymes

Fidèle supporter du Paris Saint Germain depuis 1974, Michel Cymès a connu toutes les Tribunes du Parc des Princes. Le médecin le plus célèbre du PAF et animateur du « Magazine de la santé » sur France 5 s’est exprimé sur son club de cœur lors de son passage dans l’émission « Tribune 100% Supporters » sur l’antenne de France Bleu 107,1.

La réussite de Laurent Blanc vous surprend-elle  ?

Ça ne me surprend pas, mais à ce point-là un peu. J’aimais beaucoup Ancelotti, mais il faut reconnaître que le football joué aujourd’hui par le PSG n’a rien à voir avec celui de l’an dernier. Il bénéficie certes des automatismes, mais je ne suis pas étonné. Je pensais d’ailleurs que c’était un très bon choix et je trouve sympa le fait d’avoir un entraîneur français dans une équipe qui en compte peu.

Est-ce que cela vous choque d’avoir 11 joueurs étrangers sur le terrain ?

Cela me choquait à une certaine époque, mais il faut vivre avec son temps. C’est compliqué d’avoir une équipe hyper performante comme l’est le PSG avec 11 français, on n’a pas le niveau. Ça fou un peu les boules d’avoir 11 étrangers et pas un seul français, mais c’est le foot d’aujourd’hui.

Ne trouvez-vous pas que le club a perdu un peu de son âme depuis l’arrivée des qataris ?

Si perdre son âme c’est faire venir des investisseurs, des joueurs étrangers alors oui on est plus dans le PSG que j’ai connu depuis 74. Le niveau international est devenu tellement élevé qu’il faut savoir ce que l’on veut. Soit on veut avoir le niveau qu’a Paris actuellement, qui nous fait rêver et qui peut nous emmener très loin en Ligue des Champions, soit on veut jouer avec notre cœur de vieux supporter de Paris et on restera au mieux 5e de L1.

Jéremy Clément, un ancien du PSG qu'on doit respecter !

Jéremy Clément, un ancien du PSG qu’on doit respecter !

Que vous inspire les sifflets à l’encontre de Jérémy Clément ?

Je n’ai pas entendu les sifflets,  j’étais sans doute en train de discuter. J’ai entendu quelques applaudissements, mais le contraire ne m’étonnerait pas, c’est lamentable.

Que pensez-vous de l’accueil réservé aux anciens ? Comprenez vous que l’on puisse siffler un de nos anciens joueurs, même passé sous le maillot marseillais ?

Je prendrais l’exemple de Gaby Heinze. c’est nul et lamentable de l’avoir sifflé lors de son retour au Parc. Un mec classe, qui a tant donné, tant apporté au Paris Saint Germain, qui se défonçait sur le terrain comme sans doute aucun autre joueur. Il y a fait un choix de carrière, mais le siffler c’est ne pas avoir de mémoire, d’esprit sportif.

Michel Cymes n'est pas un grand fan de Jéremy Menez...

Michel Cymes n’est pas un grand fan de Jéremy Menez…

Vous avez récemment critiqué Jérémy Menez, que lui reprochez-vous ?

Je pense qu’il est très difficile de jouer au foot à très haut niveau quand on n’a pas un peu de jugeote et un minimum de neurones pour vous faire comprendre que vous avez une chance incroyable de faire ce métier, de gagner de l’argent et de faire rêver les gens. Je pense malheureusement que Jérémy Menez ne comprend pas la chance incroyable qu’il a de jouer au PSG, il est grand temps qu’il s’en aille.

Le « carton de notre invité » :

Michel Cymès s’est prêté au jeu des cartons, il a donné un carton BLEU à l’inévitable  Zlatan Ibrahimovic.

Avec Ibra on peut utiliser tous les superlatifs. Je suis fasciné par ce joueur, qui passe 90 % de son temps à marcher, mais quand il démarre, il démarre. Sa façon d’instaurer une guerre d’intimidation avec ses adversaires dès le début du match est incroyable… J’ai connu Raï, Ginola mais c’est plus grand joueur que j’ai vu jouer au PSG. Quand je suis au Parc, je ne regarde pratiquement que lui. C’est la force tranquille, il met des buts venus d’ailleurs et physiquement c’est une armoire.

Le pronostic de Michel Cymès pour Lorient-PSG : 3-1 avec des buts d’ Ibrahimovic, Lavezzi, et Cavani

Propos recueillis par Céline Delsaux

L’intégralité de l’émission, en podcast : cliquez sur le lien