Baratelli Dominique

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Dominique Baratelli

Son règne dans les buts parisiens fut sans partage : de 1978 à 1984, Dominique Baratelli a disputé 260 rencontres officielles consécutives sous les couleurs du PSG, record inégalé et – sans doute – inégalable. Pourtant, tout ne fut pas rose pour ce Niçois pur et dur, qui a débuté au Stade Niçois puis au Cavigal avant de passer professionnel à l’AC Ajaccio, en 1967. A 19 ans, il est déjà titulaire en division 1 et réalise quatre années pleines en Corse. L’OGC Nice, qui n’avait pas su déceler ce talent prometteur, lui permet de revenir chez lui par la grande porte. De 1971 à 1978, Baratelli, surnommé “Doumé” par ses supporters, ne va rater qu’un seul match de Championnat, lors de la saison 1976-77. Les supporters niçois n’ont pas oublié son fameux arrêt à la dernière minute du match retour au Camp Nou face à Barcelone (0-2, le 03/10/1973) assurant la qualification des Aiglons, victorieux 3-0 à l’aller. Baratelli rejoint  l’équipe de France et remplace Georges Carnus lors de la tournée des Bleus en Afrique en 1972. Son parcours avec les Bleus se résume à 21 sélections, et une rivalité dans les buts des Bleus avec le Nantais Jean-Claude Bertrand-Demanes, puis le Messin André Rey. En 1976, la carrière de Baratelli ne tient qu’à un fil et à la compétence d’un chirurgien, alors qu’il vient de se sectionner un tendon de la main en passant accidentellement au travers d’une baie vitrée… Son septennat niçois va s’achever sur un échec relatif et un palmarès vierge de titre. Ses dirigeants ne s’opposent pas à son départ, le blessant au plus profond de son orgueil. Après une finale de la Coupe de France perdue contre Nancy (1-0, le 13/05/1978) et une Coupe du monde en Argentine qu’il suit sur le banc des remplaçants, Baratelli signe à Paris pour relancer sa carrière et découvrir un nouvel univers, à bientôt 30 ans. Favori du Parc, qui apprécie sa régularité, le gardien du PSG est l’un des principaux artisans d’un premier succès en Coupe de France en 1982 (sept penalties arrêtés tout au long de la compétition). Dix ans après ses débuts avec les Bleus, à 35 ans, il participe à l’épopée de l’équipe de France lors du Mundial espagnol mais ses relations tendues avec le sélectionneur Michel Hidalgo, qui lui préfère Jean-Luc Etorri et Jean Castaneda, l’obligent à rester sur le banc des remplaçants. En 1984, souffrant de troubles de la vue, il laisse sa place en début de Championnat à Jean-Michel Moutier, avant d’être handicapé par une déchirure intercostale tenace. A 38 ans, c’est l’heure de la retraite, après 593 matches de Championnat en première division ! Et le début d’une nouvelle aventure, à Cagnes-sur-Mer (Division 4) au poste d’entraîneur. Il retrouve l’OGC Nice pour former Lionel Letizi et découvrir Hugo Lloris, âgé seulement de 10 ans, puis occupe un poste d’animateur pour les jeunes au service des Sports de la mairie de Cagnes-sur-Mer jusqu’à sa retraite en septembre 2010.