21 décembre 2000 : PSG-Troyes, l’histoire d’une orange…

un match arrêté pour une orange...

un match arrêté pour une orange…

Le 21 décembre 2000, le PSG accueille Troyes au Parc des Princes devant plus de 41.000 spectateurs pour le dernier match de l’année à Paris. Drôle d’ambiance du côté du Camp des Loges : après les espoirs et un recrutement prestigieux (Anelka, Luccin, Dalmat, Déhu), Paris a perdu pied et son entraîneur, Philippe Bergeroo. Luis Fernandez est de retour au PSG, mais son message a du mal à passer et on attend de grands changements au sein de l’effectif lors de la courte trêve hivernale (Domi, Vampeta, Pochettino, Arteta et De Lucas arriveront, Dalmat, Paisley, Abriel et El Karkouri partiront).

Le défenseur marocain Talal El Karkouri, qui sera prêté à l’Aris Salonique en Grèce aurait pu être le héros malheureux de cette rencontre, en recevant un carton rouge mérité pour un tacle dangereux en fin de rencontre.

Mais le vrai héros malheureux de ce match, c’est une petite… orange !

Adam à terre...

Adam à terre…

Quelques minutes avant la mi-temps, alors que l’on s’ennuie ferme au Parc des Princes, le capitaine de Troyes, Fréderic Adam, s’effondre sur la pelouse. Il vient de recevoir un projectile lancé du virage situé entre le Kop Boulogne et la tribune Paris, on craint le pire quand l’objet est enfin récupéré : une orange !

Adam est alors évacué sur une civière, et semble mettre de longues minutes avant de se rétablir… Il tiendra pourtant sa place jusqu’au coup de sifflet final (sur le score de 0-0).

Orange amère !!

Orange amère !!

Malins, les dirigeants de Troyes et l’entraîneur Alain Perrin ont prévenu le délégué mais n’iront pas jusqu’à porter un réserve, se contentant de ce point inespéré. Si une telle réclamation avait été posée, le Parc, qui était sous le coup d’une suspension avec sursis, aurait obligé le PSG à jouer un match sur terrain neutre.

Quelques jours plus tard, la commission de discipline de la Ligue de football infligera une amende raisonnable de 100.000 francs (un peu plus de 15.000 euros), expliquant que la responsabilité du club est « très légère » et que « le club ne peut pas être responsable du geste d’un abruti ».

Pour l’anecdote, Talal El Karkouri a quitté la pelouse en fin de rencontre sous les jets de bouteilles d’eau envoyés par des supporters furieux. Mais il n’a pas été touché, ni blessé…