22 juillet 1989, il y a 34 ans : Nice-PSG, quand Paris remportait le match par K-.O…

quand les joueurs du PSG descendaient du bus...

quand les joueurs du PSG descendaient du bus…

Les déplacements du PSG à Nice ont rarement été de tout repos pour le PSG, mais une rencontre entre les deux équipes reste – à ce jour – un cas unique dans l’histoire du club…

Retour sur la soirée du 22 juillet 1989, où les joueurs parisiens vont gagner par K-.O face aux supporters niçois !

A Nice, l’ambitieux PSG avec ses recrues Zlatko Vujovic et Daniel Bravo (blessé, l’idole du stade du Ray était absente) débutait le championnat 1989-1990.

Paris jouait remarquablement et ouvrait le score sur un coup-franc d’Yvon Leroux dévié par un défenseur niçois sur Gaby Calderon, qui reprenait de volée (2).

Bocandé motivé face aux Parisiens...

Bocandé motivé face aux Parisiens…

Les Niçois égalisaient rapidement sur une frappe de Robby Langers (10) avant de prendre l’avantage par Roger Ricort (40). Après la pause, la rencontre devient houleuse : l’ancien Parisien Jules Bocandé marque un troisième but pour Nice (47). Avec deux buts de retard, l’entraîneur parisien Tomislav Ivic modifie sa tactique en demandant au défenseur Yvon Leroux d’épauler ses attaquants. Le résultat est immédiat : sur une remise de Leroux, Zlatko Vujovic obtient un penalty après une faute de Jacky Bonnevay. Malgré les protestations des Niçois, Calderon réduit la marque (48). Dix minutes plus tard, nouvelle faute sur Safet Susic et second penalty pour Calderon, mais l’Argentin tire au dessus du cadre et rate la balle d’égalisation (58).

le penalty raté par Gaby Calderon

le penalty raté par Gaby Calderon

La fin du match est riche en incidents et rebondissements : suite à une faute du Niçois Jean-Philippe Rohr sur Susic, Philippe Jeannol obtient un coup-franc à 35 mètres des buts. Le défenseur parisien tire et trompe Fabien Piveteau (65). Le gardien niçois, totalement surpris et pensant le coup-franc indirect, va bousculer l’arbitre et se fait logiquement expulser. Pendant dix minutes, la rencontre est arrêtée, le président niçois Mario Innocentini demande alors à ses joueurs de quitter le terrain, puis le match reprend enfin dans un climat très tendu.

le titre de l'Equipe

le titre de l’Equipe

Les Niçois, à dix, restent dangereux mais les Parisiens auraient pu bénéficier d’un nouveau penalty après une faute évidente sur Christian Perez (86). Pendant les arrêts de jeu, Sandjak est logiquement expulsé (90+4) avant d’être poursuivi par Bocandé qui ne maitrise plus ses nerfs. Les deux joueurs retrouveront leurs esprits dans les vestiaires et l’incident est clos après une poignée de main. Triste bilan pour cette soirée : six avertissements et deux expulsions…

l'article sur l'affaire du bus...

l’article sur l’affaire du bus…

Un match électrique, mais la soirée n’est pas finie…

A la sortie du stade, le bus des joueurs du PSG est attaqué, Joël Bats légèrement blessé par des éclats de verre. Les supporters niçois ne s’arrêtent pas là et retrouvent le bus des Parisiens à 15 kilomètres de Nice, mais cette fois les joueurs excédés descendent et s’opposent à leurs agresseurs. Bilan de la soirée : deux jeunes « supporters » niçois à l’hôpital !

Alors que le doute subsistait sur le déroulement des incidents d’après match (voir document ci-contre), Christian Perez était revenu dans le livre sur les 40 ans du club en 2010 sur cette incroyable fin de soirée : « après le match, le bus avait été caillassé par des supporters niçois qui auraient pu blesser gravement Joël Bats. Manque de chance pour ces abrutis, on les a retrouvé sur une aire d’autoroute et ils ont passé un mauvais moment… »

21 ans avant Knysna, les Parisiens étaient donc descendus du bus, après un match à Nice…

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